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Critique de VassagoTL


Au delà de l'aspect polémique qui fera surement bondir les féministes extrémistes et les phallocrates les plus bas du front, j'aimerai qu'on parle de l'écriture, car après tout il s'agit d'un livre...

Premier constat c'est un peu court, peut être que le sujet abordé dans ce livre ne mérite finalement pas tellement plus. Il faudrait surement plus de pages pour essayer de convaincre les féministes ou les phallocrates d'arrêter d'être con.ne.s (moi aussi je me met à l'écriture à la mode tiens) de changer d'idéologie ou à tout le moins se calmer un petit peu. Mais tel n'est pas le but de ce livre.

Si on se penche ensuite sur l'écriture, on sent quand même un peu le service minimum. Certes, on retrouve un peu ce qui fait le succès littéraire de cet auteur, les bonnes phrases qui font mouches, les tournures pleines d'ironie et cette manière d'écrire simplement, de manière populaire tout en utilisant des mots savants de temps en temps. Malgré tout, on sent que Fred ne s'est pas trop foulée.

En revenant sur le contenu à proprement parlé, dès que l'auteur parle d'amour, du rapport entre les hommes et les femmes et de sa place, un peu perdu, au milieu de ce bordel, il est intéressant. En gros la premier et le dernier chapitre. On sent que tout le livre tient réellement dans ces deux chapitres, qu'ils sont la raison d'être de ce livre. Tout le reste, c'est à dire les deux autres chapitres du livre parlant de son rapport à la drogue (redondant), de sa retraite chez les moines pour couper court à ses démons et son stage militaire opéré pour les mêmes raisons, sont assez peu passionnant. ça cabotine beaucoup, ça parle beaucoup de soi, mais le message à passer est nettement plus faible.
Alors oui Fred se victimise, mais n'est-ce pas déjà ce qu'il fait dans quasiment tous ses livres ? Cette espèce d'auto flagellation permanente très chrétienne qui consiste à se reprocher et dans le même temps se pardonner tout en continuant.

Reste qu'il faut tout de même saluer un certain courage de tenir une position qui va à l'encontre de la mouvance actuelle. Oser dire qu'on n'est pas d'accord avec une idée de plus en plus dans l'air du temps, avouer qu'on ne comprend pas tout, qu'on se sent perdu (et ça doit parler à pas mal d'hommes), dénoncer la condamnation stigmatisante de tous les hommes pour le comportement de quelques uns etc, c'est un acte courageux parce que le bonhomme va en prendre plein la tronche (c'est déjà le cas ici dans les commentaires navrant d'agressivité aveugle et binaire de certain.e.s qui manifestement n'essayent pas de comprendre, préférant condamner sans appel).

Même si je ne partage pas tous les points de vu de Beigbeder, il faut lui reconnaître de soulever certaines évidences qu'on oubli un peu rapidement dans la lutte des sexes pour le pouvoir. Parce qu'au final Fred ne dit rien de si choquant que ça. Il parle crument de certaines pratiques, fait un peu de provocation parce que c'est son sport favoris, mais en substance, lorsqu'on a mis les oripeaux de côté ce livre ne dit qu'une seule chose : aimez. Quelle que soit la pratique choisie, à partir du moment où les deux sont d'accord toutes attirances sexuelles confondues, le plus important c'est d'aimer. Et accessoirement ne taguez plus sa maison. haha
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