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Critique de AMR_La_Pirate
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Dargaud pour la découverte de Paloma, le premier tome de la série Filles uniques des BeKa pour le scénario et de Camille Méhu pour le dessin.
Cet album aborde plusieurs thématiques : le harcèlement scolaire, les difficultés de l'adolescence, les dysfonctionnements familiaux, la solitude et le repli sur soi, l'amour entre personnes du même sexe…
Apolline, Céleste, Chélonia et Sierra sont scolarisées dans le même lycée et ont un point commun : elles sont isolées, mises à l'écart par les autres, parfois harcelées.
Chélonia décide de les réunir pour fonder avec elles le « club des mal-barrées », leur permettre de briser leur solitude et de devenir plus fortes, ensemble. Son prénom, à lui seul, la définit et la singularise ; en effet, Chélonia (prononcer « Kélonia ») est aussi le nom d'une espèce de tortue marine et tout l'album va filer la métaphore de la détermination des bébés tortues, sortis de l'oeuf dans le sable, qui doivent atteindre la mer avant de se faire dévorer par les prédateurs ; seuls les plus forts et les plus chanceux, ou les deux, vont y parvenir… Mais, parfois, il faut forcer la chance et, à plusieurs, gagner en force et en courage.
Le premier objectif de la bande consiste à convaincre Paloma de les rejoindre. Adolescente rebelle et solitaire, celle-ci a épuisé plusieurs familles d'accueil. Elle vit désormais chez Liselotte, une femme habituée à héberger des jeunes en difficulté.
Quelques rapides recherches m'apprennent que Béka est un nom de code qui regroupe deux auteurs : Caroline Roque et Bertrand Escaich. Ils ont concocté ici un scénario très actuel, à la fois très réaliste quant aux problématiques développées et peu crédible pour les ficelles utilisées. En effet, Chélonia, outre ses talents de meneuse, réunit d'autres capacités bien pratiques pour faire avancer l'intrigue, dont celle de pirater tous les systèmes informatiques ce qui va faciliter grandement les choses : éducation nationale, aide à l'enfance, etc… le dénouement est très émancipateur : c'est exemplaire et édifiant, mais peu réaliste.
Leur histoire est cependant très bien mise en valeur par les dessins et les couleurs de Camille Méhu qui a su créer des ambiances dépouillées, subtiles et très évocatrices. Nous voyons grandir Paloma, la voyant s'enferrer dans une forme de schéma destructeur, puis évoluer peu à peu.
J'ai beaucoup aimé l'atmosphère de conte philosophique avec un certain effet de répétition et de situations récurrentes, la posture bienveillante de Liselotte s'apparentant à celle d'un vieux sage, imperturbable et patient : « je t'accorde un an de plus »…
Les valeurs d'union et d'entraide sont mises en valeurs ; les auteurs ont semé des indices qui donnent envie de lire les albums suivants.
Une série prometteuse qui devrait plaire aux adolescent(e)s, dont les physionomies et les attitudes sont très bien rendues. C'est une époque de la vie, souvent difficile, où l'appartenance à un groupe devient un facteur déterminant pout s'accepter.
#FillesuniquesDargaud #NetGalleyFrance
Lien : https://www.facebook.com/pir..
Cet album aborde plusieurs thématiques : le harcèlement scolaire, les difficultés de l'adolescence, les dysfonctionnements familiaux, la solitude et le repli sur soi, l'amour entre personnes du même sexe…
Apolline, Céleste, Chélonia et Sierra sont scolarisées dans le même lycée et ont un point commun : elles sont isolées, mises à l'écart par les autres, parfois harcelées.
Chélonia décide de les réunir pour fonder avec elles le « club des mal-barrées », leur permettre de briser leur solitude et de devenir plus fortes, ensemble. Son prénom, à lui seul, la définit et la singularise ; en effet, Chélonia (prononcer « Kélonia ») est aussi le nom d'une espèce de tortue marine et tout l'album va filer la métaphore de la détermination des bébés tortues, sortis de l'oeuf dans le sable, qui doivent atteindre la mer avant de se faire dévorer par les prédateurs ; seuls les plus forts et les plus chanceux, ou les deux, vont y parvenir… Mais, parfois, il faut forcer la chance et, à plusieurs, gagner en force et en courage.
Le premier objectif de la bande consiste à convaincre Paloma de les rejoindre. Adolescente rebelle et solitaire, celle-ci a épuisé plusieurs familles d'accueil. Elle vit désormais chez Liselotte, une femme habituée à héberger des jeunes en difficulté.
Quelques rapides recherches m'apprennent que Béka est un nom de code qui regroupe deux auteurs : Caroline Roque et Bertrand Escaich. Ils ont concocté ici un scénario très actuel, à la fois très réaliste quant aux problématiques développées et peu crédible pour les ficelles utilisées. En effet, Chélonia, outre ses talents de meneuse, réunit d'autres capacités bien pratiques pour faire avancer l'intrigue, dont celle de pirater tous les systèmes informatiques ce qui va faciliter grandement les choses : éducation nationale, aide à l'enfance, etc… le dénouement est très émancipateur : c'est exemplaire et édifiant, mais peu réaliste.
Leur histoire est cependant très bien mise en valeur par les dessins et les couleurs de Camille Méhu qui a su créer des ambiances dépouillées, subtiles et très évocatrices. Nous voyons grandir Paloma, la voyant s'enferrer dans une forme de schéma destructeur, puis évoluer peu à peu.
J'ai beaucoup aimé l'atmosphère de conte philosophique avec un certain effet de répétition et de situations récurrentes, la posture bienveillante de Liselotte s'apparentant à celle d'un vieux sage, imperturbable et patient : « je t'accorde un an de plus »…
Les valeurs d'union et d'entraide sont mises en valeurs ; les auteurs ont semé des indices qui donnent envie de lire les albums suivants.
Une série prometteuse qui devrait plaire aux adolescent(e)s, dont les physionomies et les attitudes sont très bien rendues. C'est une époque de la vie, souvent difficile, où l'appartenance à un groupe devient un facteur déterminant pout s'accepter.
#FillesuniquesDargaud #NetGalleyFrance
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