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Critique de JIEMDE


JIEMDE
18 décembre 2022
Skender et Max ont autrefois combattu ensemble sur les théâtres d'opérations extérieures et en sont tous deux revenus profondément marqués et abîmés. Skender s'est peu à peu marginalisé, quittant à regret femme et enfants au profit de l'alcool et des cachets. Max de son côté a trouvé refuge comme secrétaire-homme à tout faire de Madame, richissime veuve.

Quand Max retrouve Skender, c'est pour lui proposer un contrat original : la fortune, immédiate et durable contre sa vie, à travers une dernière mission des plus inédites. Mais chut… Une occasion unique pour Skender de se racheter auprès des siens et de leur offrir une vie rêvée.

Ma lecture de Les Tourmentés de Lucas Belvaux avait mal débuté, incapable de m'enlever de la tête les références à Rafael derniers jours, de Mcdonald ou Goat Mountain de Vann. Et puis, petit à petit, le livre a su s'imposer et chasser ces pensées polluantes.

Car ce roman choral à quatre voix (Skender, sa femme, Max et Madame) monte progressivement en puissance, s'appuyant sur la psychologie des protagonistes qui vont tous voir en quelques mois, leur vie basculer et leurs certitudes questionnées.

Lucas Belvaux explore ainsi le thème de la rédemption et de la deuxième chance, questionnant tour à tour les notions de libre arbitre, de sacrifice, de contrat moral et des pouvoirs comparés de l'argent, qui délivre et libère, face à la famille, qui aime et pardonne.

« Tout le monde n'a pas la chance de se voir offrir une nouvelle vie. Je dois leur dire. Qu'ils sachent qu'ils n'ont rien à se reprocher, que je n'ai aucun mérite, juste la chance d'avoir aimé un type étrange capable de revenir pour réparer ce qu'il avait détruit ».

Une bonne découverte donc, toute en tension et en humanité, qui signe l'entrée en littérature d'un grand cinéaste belge que j'espère relire rapidement.
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