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Critique de Albina


Albina
19 septembre 2020
« le mariage, mon fils, c'est aussi cette habitude qui s'installe et qui devient une corvée ou un calvaire. »
Tout est dit de cette pitoyable vie de sacrifice imposé et consenti.
C'est à la faveur de la maladie d'Alzheimer que la mère de l'auteur, Yemma, confondant passé, présent, remonte dans ses souvenirs et se livre indépendamment de sa volonté en toute ingénuité. L'occasion aussi pour le fils d'entrevoir une tragédie qui ne dit pas son nom et de nous offrir un témoignage poignant du sacrifice demandé aux femmes, à peine sorties de l'enfance.
Mariée à 15 ans à un homme qu'elle ne connait pas et qui pourrait être son père. Celui-ci ne lui témoignera aucune affection, elle se dévouera à ses enfants et se consolera par la religion. On ne lui a même pas appris à lire et à écrire, car tout ce qui importe c'est la soumission à l'homme qui peut la répudier, prendre une deuxième femme quand ça lui chante.
Le jour du mariage, il faut marcher vers son futur époux en regardant le sol et sans prononcer une parole.
J'ai fermé le livre, révoltée par cette religion qui fait de la condition de la femme un calvaire, et j'ai en même temps compris, ce qui me gênait ; l'ambiguïté qui parcourt l'oeuvre de l'écrivain pris dans un étau entre une mère à qui il voue un amour profond et sincère et un père qu'il ne peut faire autrement que d'honorer même si c'est de manière très subtile. Éducation et loyauté obligent !
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