Récit d'un voyage, ou d'un exil temporaire, en quête de réparation : Simon, psychanalyste, décide un jour de partir, de quitter ses patients, comme pour oser enfin partir à la rencontre de lui-même. Son séjour au Japon lui permet de s'installer progressivement dans une forme de sérénité et d'apaisement. Ce qui m'a touché dans l'écriture est l'attention portée aux petits détails, à la "matière" des journées de Simon. Cela dessine une sensualité inspirante. J'ai été moins séduite en revanche par le monologue intérieur de Simon, qui m'a semblé parfois un peu vain, hyper intellectualisé, notamment lorsqu'il repense aux souvenirs de sa jeunesse et du triangle amoureux qu'il a formé autrefois avec Mathieu et Louise. Tout cela sonne un peu faux, tout comme cette relation avec ses hôtes japonais, sortes de personnages éthérés et totalement idéalisés, qui trouvent toujours le bon mot le bon geste la bonne distance. "Le réel, comme disait l'autre, c'est quand on se cogne", et ici ça se cogne pas suffisamment à mon goût.
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