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Critique de BazaR
« Age of Ultron » est le dernier volume du coffret Marvel Events : Avengers. Certaines critiques m'avaient laissé entendre qu'il s'agissait là du moins bon. Eh bien je ne suis pas d'accord, j'ai beaucoup aimé.
Le livre contient les 10 épisodes de « Age of Ultron » écrits en 2013 précédés d'un indispensable prélude de deux ans plus vieux. Cette durée importante montre que Brian M. Bendis a planifié son histoire de longue date, ce qui est assez impressionnant dans l'univers extrêmement changeant des comics Marvel (ou DC d'ailleurs).
Le récit emprunte à deux sources. D'une part une trame qui fait immanquablement penser aux films Terminator. Les machines ont gagné et seuls quelques humains survivants et désespérés résistent comme ils peuvent. La solution passera par un petit tour dans le temps et une réécriture de l'Histoire. Ici, Skynet c'est Ultron et les humains sont des super-héros. La deuxième source, c'est l'arc des X-Men « Days of future past », décliné en film depuis.
Au-delà de l'histoire très addictive, le récit propose un univers dominé par Ultron d'une noirceur d'Enfer, à l'atmosphère étouffante. Survivre en ce monde n'est possible qu'à condition d'accepter une vie de rat ou de cafard. Nos héros, les survivants, n'en mènent pas large.
Le voyage dans le temps de Wolverine et Sue Richards (la femme invisible des 4 Fantastiques), s'il nous permet de respirer un peu, pose d'autres problèmes proprement cornéliens où ce que l'on croit être notre devoir s'oppose aux signaux d'alerte claironnés par notre capacité d'empathie. Il n'y a pas de « bon » choix.
Cependant, quand on peut voyager dans le temps, l'Histoire n'est qu'un parchemin acceptant à l'infini les palimpsestes.
Comme dans le récit DC « Flashpoint » que j'ai lu récemment, l'avantage de disposer d'un univers destiné à être effacé est que l'on peut y faire ce que l'on veut. La mort y redevient définitive et Brian M. Bendis ne se gêne pas pour faire tomber sa faux. Marrant, ça marche toujours.
L'auteur a bien réussi à éviter l'écueil des crossovers à multitude de personnages en se concentrant sur quelques-uns seulement, sur les épaules desquels il fait porter l'intrigue et dont il cultive la psychologie. J'ai été très content de voir Sue Richards en premier plan pour une fois. Peter Parker a droit à son moment aussi, et Henri Pym. En fin de compte, Ultron est assez peu présent en personne ; c'est l'univers infernal pour l'organique qu'il a généré qui s'impose.
Marvel Events : Avengers, c'est désormais fini. Et cela valait vraiment le coup dans l'ensemble. Mes amis ont eu du nez en me l'offrant n'an dernier pour mon anniversaire. Je les salue bien bas.
Le livre contient les 10 épisodes de « Age of Ultron » écrits en 2013 précédés d'un indispensable prélude de deux ans plus vieux. Cette durée importante montre que Brian M. Bendis a planifié son histoire de longue date, ce qui est assez impressionnant dans l'univers extrêmement changeant des comics Marvel (ou DC d'ailleurs).
Le récit emprunte à deux sources. D'une part une trame qui fait immanquablement penser aux films Terminator. Les machines ont gagné et seuls quelques humains survivants et désespérés résistent comme ils peuvent. La solution passera par un petit tour dans le temps et une réécriture de l'Histoire. Ici, Skynet c'est Ultron et les humains sont des super-héros. La deuxième source, c'est l'arc des X-Men « Days of future past », décliné en film depuis.
Au-delà de l'histoire très addictive, le récit propose un univers dominé par Ultron d'une noirceur d'Enfer, à l'atmosphère étouffante. Survivre en ce monde n'est possible qu'à condition d'accepter une vie de rat ou de cafard. Nos héros, les survivants, n'en mènent pas large.
Le voyage dans le temps de Wolverine et Sue Richards (la femme invisible des 4 Fantastiques), s'il nous permet de respirer un peu, pose d'autres problèmes proprement cornéliens où ce que l'on croit être notre devoir s'oppose aux signaux d'alerte claironnés par notre capacité d'empathie. Il n'y a pas de « bon » choix.
Cependant, quand on peut voyager dans le temps, l'Histoire n'est qu'un parchemin acceptant à l'infini les palimpsestes.
Comme dans le récit DC « Flashpoint » que j'ai lu récemment, l'avantage de disposer d'un univers destiné à être effacé est que l'on peut y faire ce que l'on veut. La mort y redevient définitive et Brian M. Bendis ne se gêne pas pour faire tomber sa faux. Marrant, ça marche toujours.
L'auteur a bien réussi à éviter l'écueil des crossovers à multitude de personnages en se concentrant sur quelques-uns seulement, sur les épaules desquels il fait porter l'intrigue et dont il cultive la psychologie. J'ai été très content de voir Sue Richards en premier plan pour une fois. Peter Parker a droit à son moment aussi, et Henri Pym. En fin de compte, Ultron est assez peu présent en personne ; c'est l'univers infernal pour l'organique qu'il a généré qui s'impose.
Marvel Events : Avengers, c'est désormais fini. Et cela valait vraiment le coup dans l'ensemble. Mes amis ont eu du nez en me l'offrant n'an dernier pour mon anniversaire. Je les salue bien bas.
