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Critique de Fon95


Très à la mode de nos jours, notamment sur nos écrans, les vikings et leurs légendes fascinent depuis toujours. C'est une oeuvre vieille de quatre-vingts ans que je découvre aujourd'hui, d'un auteur que je ne connais absolument pas, visiblement plus historien que romancier. Mais le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il maîtrise son sujet.

Nous sommes à la toute fin du 10ème siècle, quelques décennies après notre fameux Ragnar et ses non moins célèbres fistons, et les occupations sont toujours un peu les mêmes, par là-haut : passer des jours en mer à longer des côtes et piller tout ce qu'on y trouve. Sans oublier les guerres intestines sans lesquelles le temps serait un peu long, en Scandinavie.
Excusez ma description caricaturale, mais c'est pourtant cela dont il s'agit principalement dans ce bouquin. Orm le Rouge est un jeune viking, embarqué dans un voyage riche en événements, et aux destinations pas toujours maîtrisées. Tous les ingrédients d'un bon roman historique sont là : de bonnes batailles, un périple épique, une foule de personnages, où l'on peut notamment croiser les plus grands de ce monde, et une romance bien viking. Franchement, j'ai adoré.

Premier des deux tomes de la saga, ce livre est une vraie plongée dans la dure vie de l'Europe du nord de l'époque. L'auteur y fait de nombreuses références historiques, les intégrant avec brio dans le tissage de son intrigue, et permettant d'enrichir grandement le récit, sans toutefois assommer le lecteur.
En plus de me coucher moins bête, je dois reconnaître que cette lecture m'a aussi permis de bien me marrer. La plume de l'auteur est assez simple, efficace, mais c'est surtout l'humour qui m'a conquis. Un humour détaché, froid, qui ne plaira pas forcément à tout le monde mais moi, j'adhère totalement. Jetez un oeil aux citations si vous êtes curieux, vous serez vite fixés.

Une très très bonne lecture, donc, pour peu qu'on ne soit pas trop regardant sur les têtes coupées et la consommation absolument excessive de bière, et je vais sans délai attaquer la deuxième partie, que j'espère au moins aussi séduisante que celle-ci.
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