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Critique de theannashaw


Cette année, j'ai eu envie et besoin de lire des romans qui me faisaient sortir de ma zone de confort, et c'est ainsi que j'ai découvert beaucoup de romans de fantasy, de fantastique, de science fiction, ainsi que des thrillers et des polars, principalement en littérature jeunesse. C'est comme ça que je me suis plongée dans l'univers à la fois sombre et fascinant de Stags.

Depuis son entrée à Stags, l'école privée la plus vieille et la plus réputée d'Angleterre, Greer tente de trouver sa place. Jusqu'à ce qu'elle soit invitée à un week-end de chasse et de pêche dans la tradition médiévale par nul autre qu'Henry de Warlencourt, l'élève le plus populaire de Stags. Mais derrière les fastes et les dorures de ce week-end élitiste se cachent de bien sombres secrets, secrets que Greer pourrait bien découvrir à ses dépends.

Je n'irai pas jusqu'à dire que j'ai passé un « bon » moment de lecture avec ce roman en raison des thématiques qu'il aborde. En revanche, je peux vous dire que j'ai été totalement embarquée dans cette histoire à l'ambiance très particulière, portée par des personnages attachants pour certains, et convainquants dans leurs rôles dans tous les cas.

A commencer, bien entendu, par Greer. Greer nous raconte l'histoire d'un ton à la fois honnête et factuel, mais également assez émouvant. On est touché par cette jeune fille, dépassée par des codes sociaux qu'elle ne maîtrise pas, et qu'on regarde se sortir avec courage et intelligence de situations aussi étranges que dangereuses.

Concernant les autres personnages, difficile de dire qu'on les aimes. Disons qu'ils y a ceux auxquels on s'attache, et ceux qu'on adore détester. Pour ceux qu'on apprécie, je parlerai surtout de Nel et Shafeen, les deux autres invités de ce week-end, qui deviennent rapidement des alliés pour la narratrice. Concernant les autres, ceux qu'on aime haïr, il s'agit bien évidemment de cette bande de jeunes populaires qui se font appeler les Médiévaux, et imposent leurs lois et règles aussi bien à l'école qu'au cours du week-end. Par-dessus tout, comme Greer, on est à la fois séduit et méfiant face à Henri de Warlencourt et la noirceur que l'on devine sous son visage d'ange.

Parlons à présent de l'histoire. C'est un récit assez lent au début bien que'on sache dès les premières lignes que quelque chose a mal tourné lors de ce week-end. Et c'est clairement ce qui rend l'histoire si addictive : le lecteur est parfaitement au courant que certaines choses ne vont pas, mais les problèmes et enjeux sont si subtilement évoqués au début qu'on ne comprend pas tout de suite ce qui va mal tourner. Jusqu'à ce que tout s'accélère, et qu'on se trouve emporté dans un tourbillon d'émotions et de rebondissements plus fous et haletants les uns que les autres.

A mon sens, le véritable point fort de ce roman, c'est son ambiance. Dès les premiers instants, l'aspect old school de l'histoire lui donne une teinte particulière. Puis il y a ce sentiment que quelque chose ne va pas, cette impression qu'on passe à côté sans parvenir tout de suite à mettre le doigt dessus. M.A Bennett nous entraîne dans une sorte de huis clos, à la fois étouffant et fascinant, maîtrisé avec tant de perfection qu'on en vient parfois à se demander si les personnages n'ont pas tout imaginé.

J'ai donc vraiment aimé ma lecture, malgré quelques petits défauts qui m'ont empêchée d'en faire un coup de coeur total. Quant à la fin pleine de suspense, elle m'a donné envie de me plonger dans le tome deux de ce qui est en fait une trilogie. Il me tarde à présent de savoir si la suite sera traduite, sans quoi je me rabattrai sur la version originale.
Lien : http://mabibliothequerose.bl..
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