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Critique de traversay


Le héros de Toutes les richesses, bientôt 70 ans, vit dans l'isolement d'une maison au pied des Apennins. Sa solitude, souvent pesante, il l'a choisie cependant. Misanthrope, il ne se passionne plus guère que pour la poésie et les légendes locales. Et il converse bien plus souvent avec les animaux, et notamment son chien, fidèle "écuyer", qu'avec ses frères humains. le roman de Stefano Benni n'est toutefois pas qu'une méditation sur la vieillesse ou la nostalgie du passé. L'écrivain italien, comme à son habitude, use d'une ironie cinglante pour épingler les travers et turpitudes de notre société. Son humour est décapant quoique jamais cynique mais plutôt férocement tendre. Autre aspect des livres de Benni que l'on retrouve ici magnifié : l'onirisme et le fantastique léger. Autant de couches stylistiques qui évitent au livre de tomber dans le sentimentalisme. Car au fond, c'est bien (aussi) des derniers feux amoureux dont nous parle de toutes les richesses. Même quand le corps trahit peu à peu, le coeur, lui, continue de battre et de s'enflammer. Il suffit d'une créature céleste, vague réminiscence d'une passion passée, dont la présence est un baume autant qu'une douleur. Ce roman est magnifique. Au diable les clichés mais il est vrai qu'il fait passer du rire aux larmes, du rêve à la réalité, du beau au bizarre, du trivial au sublime. Chef d'oeuvre est un mot galvaudé mais de toutes les richesses en est un. A sa manière, modeste et grandiose.



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