Le surmusulman peut venir de n'importe où, de n'importe quand, il peut être loufoque et terrible en même temps, mais il ne renonce pas à son impératif : protéger la communauté des croyants de la femme comme objet sexuel total et incontrôlable.
La mort imaginaire est si envahissante que la mort réelle devient insignifiante, ce qui explique que certains jeunes enrôlés déclarent : " La mort, ce n'est rien, c'est comme un pincement." Un pincement qui transporte vers l'autre monde paradisiaque.
L'offre de radicalisation crée une demande dans un état de fragilité identitaire, qu'elle transforme en puissante armure.
Ce délire du ciel ne peut exister sans un désespoir de la terre et des hommes. Il y a lieu de parler aujourd'hui d'un désespoir musulman.
Il se représente Dieu comme un maître dont il est le serviteur, prêt à exécuter le Coran réduit à un manuel de commandements, supposé sans interprétation, car sa lettre lui donnerait accès direct à la foi réelle. La lettre est l'arme de la terreur du surmusulman incarné.
Le mélange du mythe et de la réalité historique est plus toxique que le délire.