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Critique de Christophe_bj


En janvier 2003, la mère d'Anne Berest, Lélia, reçoit une carte postale de l'opéra de Paris avec quatre prénoms, ceux de ses grands-parents, de son oncle et de sa tante. Ces gens sont tous morts en déportation à Auschwitz et l'expéditeur de la carte est inconnu. Anne Berest va se livrer à une enquête minutieuse pour essayer de le retrouver et elle va ainsi reconstituer toute l'histoire de sa famille dans ce dramatique XXe siècle, tout en se posant la question de l'identité juive. ● Nous connaissons tous ces événements historiques et pourtant y voir évoluer des personnages de roman ou comme ici des personnes réelles renouvelle à chaque fois leur caractère tragique. ● La minutie de la reconstitution ne nuit absolument pas au rythme du récit et au profond intérêt qu'il suscite. C'est passionnant. ● Les résonances entre le passé de cette famille et la vie actuelle sont bien mises en évidence par le double mouvement du récit : à la fois reconstitution du passé et récit au présent de cette reconstitution. Ainsi la petite phrase contre les juifs que la fille d'Anne Berest entend à l'école se trouve amplifiée par celles qu'on pouvait entendre dans les années trente, même si Anne souhaiterait en minimiser la portée. ● En outre, on voit à la fois le passé se reconstituer, les conséquences du passé sur le présent se manifester et les commentaires que les personnes de notre présent font sur le passé. ● C'est un livre très riche et je ne comprends pas que le conflit d'intérêt entre Camille Laurens et François Noudelman au Goncourt ait eu pour victime collatérale ce beau livre d'Anne Berest qui n'y est pour rien, en étant retiré de la sélection du prix Fémina.
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