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Critique de Paquita75019
Paquita 75019
J'ai trouvé que le style péchait par trop de simpliciité et qu'il gagnerait à être plus soutenu, plus riche
Je n'ai pas compris le choix des 3 polices de caractère différentes car le lecteur voit bien que la narratrice n'est pas la même. Mais j'imagine que l'autrice avait certainement une raison
Le récit
J'ai beaucoup aimé la construction, cette alternance de 3 chapitres entre journal intime et récit épistolaire ; Sophie, la maladie et Madeleine. Je trouve que cela donne du rythme et du souffle à l'histoire
Concernant la maladie, j'ai tout de suite pensé à la tumeur au cerveau mais je croyais qu'il s'agissant de Sophie jusqu'à ce que je comprenne qu'il s'agissait de Martin. J'ai trouvé que cette découverte a été amenée subtilement.
L'histoire de Martin est très poignante mais je n'ai pas été autant émue que j'aurais dû l'être par cette histoire tragique même si vous la décrivez de manière très sensible, très subtile, sans pathos
Je souhaite préciser que mon vécu actuel explique peut-être cette distance ou ce détachement
Le suspense est bien maintenu : quelle est cette maladie ? Qui frappe-t-elle ? Martin va-t-il s'en sortir ? Pourquoi Sophie est-elle restée enfant unique ?
Les personnages
Sophie : malgré un drame qui la frappe très tôt et un parcours tourmenté et sordide, sa personnalité, aux contours flous, manque d'épaisseur et de densité
Mère fusionnelle aux angoisses peut-être excessives. Dans quelle mesure ne pressentait-elle pas la fin tragique et prématurée de son fils ?
J'ai été touchée le fait que cette mère rédige un roman familial destiné à Martin et qu'il ne lira jamais. Mais ne l'écrit-elle pas aussi pour elle-même ?
Madeleine : le personnage le plus riche, le plus complexe et le plus intéressant
La mère et la grand-mère de substitution bien qu'elle ne semble pas, à mes yeux, pétrie d'un amour maternel excessif. Considère que Sophie est en revanche une mère trop angoissée , trop fusionnelle avec Martin dont elle semble minimiser, les premiers temps, la maladie
Une vielle dame digne, bienveillante et secourable mais qui révèle intrusive et impérieuse. Elle porte souvent sur Sophie des jugements, animés par une morale conservatrice pour ne pas dire réactionnaire et un écart générationnel, pas toujours complaisants
Elle a tendance à s'immiscer dans la vie de Sophie, s'approprier Sophie ainsi que Martin : « Nous allons avoir une fille » «Mon Titi », le baptême « à son grand soulagement » (malgré le manque d'éducation religieuse de Sophie), le choix des parrain-marraine (dont elle) etc..
Relate elle aussi une partie de son roman familial ce qui nous donne un aperçu de la vie d'une famille nombreuse et pauvre durant l'Occupation
Martin ne s'exprime jamais et nous le découvrons grâce aux relations de Sophie et Madeleine. J'aurais pu en être frustrée, bien au contraire, j'ai trouvé ce parti pris intéressant
La maladie : L'atmosphère à l'hôpital, l'évolution de la maladie, la douleur et le courage de Sophie sont très bien décrits, avec un bon équilibre entre force et douleur maternelles
Votre roman a beaucoup d'échos en moi : l'alcoolisme qui a frappé dans un passé déjà lointain une partie de ma famille, le prénom Martin, l'hospitalisation de Martin
Mais ce n'est pas pour ces raisons de « proximité » que j'ai été parfois touchée. Je me suis détachée de mon histoire personnelle pour entrer réellement dans votre roman
Lien : https://www.babelio.com/livr..
J'ai trouvé que le style péchait par trop de simpliciité et qu'il gagnerait à être plus soutenu, plus riche
Je n'ai pas compris le choix des 3 polices de caractère différentes car le lecteur voit bien que la narratrice n'est pas la même. Mais j'imagine que l'autrice avait certainement une raison
Le récit
J'ai beaucoup aimé la construction, cette alternance de 3 chapitres entre journal intime et récit épistolaire ; Sophie, la maladie et Madeleine. Je trouve que cela donne du rythme et du souffle à l'histoire
Concernant la maladie, j'ai tout de suite pensé à la tumeur au cerveau mais je croyais qu'il s'agissant de Sophie jusqu'à ce que je comprenne qu'il s'agissait de Martin. J'ai trouvé que cette découverte a été amenée subtilement.
L'histoire de Martin est très poignante mais je n'ai pas été autant émue que j'aurais dû l'être par cette histoire tragique même si vous la décrivez de manière très sensible, très subtile, sans pathos
Je souhaite préciser que mon vécu actuel explique peut-être cette distance ou ce détachement
Le suspense est bien maintenu : quelle est cette maladie ? Qui frappe-t-elle ? Martin va-t-il s'en sortir ? Pourquoi Sophie est-elle restée enfant unique ?
Les personnages
Sophie : malgré un drame qui la frappe très tôt et un parcours tourmenté et sordide, sa personnalité, aux contours flous, manque d'épaisseur et de densité
Mère fusionnelle aux angoisses peut-être excessives. Dans quelle mesure ne pressentait-elle pas la fin tragique et prématurée de son fils ?
J'ai été touchée le fait que cette mère rédige un roman familial destiné à Martin et qu'il ne lira jamais. Mais ne l'écrit-elle pas aussi pour elle-même ?
Madeleine : le personnage le plus riche, le plus complexe et le plus intéressant
La mère et la grand-mère de substitution bien qu'elle ne semble pas, à mes yeux, pétrie d'un amour maternel excessif. Considère que Sophie est en revanche une mère trop angoissée , trop fusionnelle avec Martin dont elle semble minimiser, les premiers temps, la maladie
Une vielle dame digne, bienveillante et secourable mais qui révèle intrusive et impérieuse. Elle porte souvent sur Sophie des jugements, animés par une morale conservatrice pour ne pas dire réactionnaire et un écart générationnel, pas toujours complaisants
Elle a tendance à s'immiscer dans la vie de Sophie, s'approprier Sophie ainsi que Martin : « Nous allons avoir une fille » «Mon Titi », le baptême « à son grand soulagement » (malgré le manque d'éducation religieuse de Sophie), le choix des parrain-marraine (dont elle) etc..
Relate elle aussi une partie de son roman familial ce qui nous donne un aperçu de la vie d'une famille nombreuse et pauvre durant l'Occupation
Martin ne s'exprime jamais et nous le découvrons grâce aux relations de Sophie et Madeleine. J'aurais pu en être frustrée, bien au contraire, j'ai trouvé ce parti pris intéressant
La maladie : L'atmosphère à l'hôpital, l'évolution de la maladie, la douleur et le courage de Sophie sont très bien décrits, avec un bon équilibre entre force et douleur maternelles
Votre roman a beaucoup d'échos en moi : l'alcoolisme qui a frappé dans un passé déjà lointain une partie de ma famille, le prénom Martin, l'hospitalisation de Martin
Mais ce n'est pas pour ces raisons de « proximité » que j'ai été parfois touchée. Je me suis détachée de mon histoire personnelle pour entrer réellement dans votre roman
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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