AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782491473211
256 pages
L'artBouquine (01/04/2022)
4.83/5   84 notes
Résumé :
Dijon. Sophie, dix-huit ans, voit sa vie brusquement bouleversée. Vingt ans plus tard, la maladie fait son apparition. L’occasion pour Sophie d’écrire à son fils, Martin, et de lui narrer leur vie. À deux, et à trois avec la voix de Madeleine, leur voisine et grand-mère de substitution, la mémoire des années après-guerre, qui vient s’intercaler dans les lettres de Sophie. Des anecdotes, des questionnements, des joies, des désillusions. Deux femmes, deux générations,... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après J'aurais aimé te direVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (77) Voir plus Ajouter une critique
4,83

sur 84 notes
5
62 avis
4
10 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
J'aurais aimé te dire - Blandine Bergeret - Roman ? - Éditions L'ArtBouquine - Lu en mai 2022.

Si j'ai aimé ? Évidemment ! Ayant lu son précédent livre "Elle voudrait des étoiles, des étincelles et des papillons verts dans ses cheveux", je me suis plongée dans celui-ci avec beaucoup d'intérêt.

Ce livre est un long cri d'amour d'une maman, Sophie, à son fils, Martin, qu'elle a élevé seule, presque fusionnellement, avec à un certain moment, l'aide précieuse de "mamie Madeleine", une grand-mère non de sang mais de coeur, une grand-mère d'adoption qui habitait l'étage d'au-dessus.

Le récit se déroule en alternance sous forme de lettres de Sophie à son fils, le journal de Madeleine et des résultats d'examens médicaux. Mais de qui ?

Toute la vie de Sophie est ainsi décrite depuis les 18 ans de celle-ci jusqu'à la fin de vie de Madeleine et le drame qui se joue.

Madeleine qui avait des idées bien arrêtées sur la manière d'éduquer un enfant, idées parfois d'un autre temps, et souvent en désaccord avec la maman de Martin, mais qui leur a aussi apporté tellement de choses positives.

Le moins que je puisse dire, c'est que la vie de Sophie n'a pas été un long fleuve tranquille, déjà plongée dans sa jeune vie d'adulte dans un profond désarroi, elle a su élever son fils de père inconnu, d'une manière intuitive pleine d'amour pour cet enfant qu'elle a voulu garder.

Ce livre m'a bouleversée, j'ai admiré le courage de cette maman qui mène un combat de tous les jours pour protéger son enfant.


La dernière lettre est poignante, elle est du domaine de l'émotion,
comme tout le livre d'ailleurs, mais cette lettre-là, elle vous prend au coeur.

Alors, non, ce n'est pas une lecture joyeuse, mais pas non plus une lecture morbide. Juste une lecture qui nous plonge dans les souvenirs d'une maman solo.

Merci Blandine Bergeret pour cette si belle lecture.
Bonne fête à toute les mamans, solos, en couple, en devenir et une pensée spéciale aux mamans orphelines d'enfant qui ne seront plus fêtées.
Commenter  J’apprécie          1059
Un livre qui pourrait presque paraitre banal : Une femme, Sophie (quel beau prénom ;-) ) écrit à son fils, Martin. Elle lui raconte leur vie à deux, depuis la tragédie qu'elle a vécu, à 18 ans et la période de vie dissolue qui s'en est suivie, période dont elle émerge à l'annonce de sa grossesse, jusqu'au présent.

Le présent, c'est 2010. Martin va avoir 20 ans. Et ce qui devient beaucoup plus intrigant et surtout émouvant tout à la fois, ce sont ces courts extraits du temps présent, dans un style très différent, presque télégraphique par moments, poétique à d'autres, souvent constats brutaux d'une santé qui se détériore, inexorablement.


Et c'est ce présent qui va décider Sophie à écrire à son fils, un fils qu'elle aime passionnément, avec qui elle a vécu dans une relation quasi fusionnelle. Elle décrit leur vie à deux, les étapes de la vie de Martin.

Et une troisième voix apparait dans ce récit, celle de Mamie Madeleine, voisine providentielle qui en dépit de divergences de vues sur la façon d'éduquer les enfant et de tenir un foyer, va être un soutien indéfectible pour Sophie et Martin, Malgré toute sa rigidité d'esprit, l'amour et la tendresse qu'elle n'a pas su exprimer à ses propres enfants, toute engluée dans ses principes rigides, oubliant toute spontanéité, toute empathie, elle les reportera sur cette petite famille, même si son désir de bien faire peut se révéler quelquefois un peu trop envahissant. Elle m'a exaspérée cette Madeleine, mais émue aussi. J'aurais voulu lui faire comprendre que l'amour, l'écoute, le partage d'un bon moment sont plus importants que l'argenterie sur une table et un diner aux petits oignons. Elle avait pourtant été une femme libre, gagnant sa vie, elle est devenue par son mariage, une épouse, une mère qu'elle voulait parfaites. Et ses souvenirs d'enfance, pendant la guerre et après, dans une famille pauvre, contribuent à la rendre attendrissante.

J'ai trouvé particulièrement beaux et émouvants tous les extraits au présent. Ils racontent sobrement le quotidien imposé par la maladie et la lutte contre celle-ci. Ils ponctuent le récit jusqu'à ce que celui-ci rejoigne ce présent.

Et les derniers extraits seront bouleversants, poignants. Des larmes me reviennent aux yeux en écrivant ces lignes.
Je demande avant toute chose à une lecture de me procurer de l'émotion. Mission parfaitement remplie ici, sans que cela ne devienne ni morbide, ni mélo.

Merci encore à Babelio, aux éditions de l'ArtBouquine et à Blandine Bergeret pour cet envoi dans le cadre de la Masse Critique de Janvier
Un dernier mot pour saluer la couverture, magnifique photo en clair obscur d'un visage de femme.
Commenter  J’apprécie          7226
Catastrophe les amis ! J'aurais aimé vous dire que j'ai eu un coup de coeur pour ce roman…
Je suis bien ennuyée par ma note de 3 étoiles quand je regarde la moyenne de 4,9 pour 65 avis ! Je vais probablement me faire lyncher par de nombreux amis qui ont adoré ce livre !
Pourtant, lire Blandine Bergeret je l'avais espéré ! Son premier livre m'était passé sous le nez lors de la masse critique l'année dernière et j'en avais été terriblement déçue ! Alors quelle bonne surprise quand j'ai vu que son second ouvrage était proposé en MC en ce début d'année ! J'ai postulé enthousiaste et j'ai fait une petite danse de la joie en recevant le message m'indiquant que je faisais partie des heureux élus retenus pour l'envoi du livre.
Malheureusement, le soufflé est vite retombé. Dès la lecture des premières pages, j'ai compris que ça n'allait pas trop « le faire ». J'ai d'emblée été surprise de l'utilisation de 3 polices différentes pour bien faire comprendre au lecteur (un peu neuneu ?) que c'est un autre personnage qui s'exprime ou alors dans une autre temporalité, j'avoue que cela m'a chiffonnée. Trois récits donc s'alternent au fil des pages.
D'une part, les lettres de Sophie rédigées en 2010 à l'attention de son fils Martin. Elle lui narre sa vie, de 1988 à 2009, à raison d'une à deux lettres par an. L'année 1988 étant celle d'un drame, le décès de ses parents dans un accident de voiture alors qu'elle n'a que dix-huit ans. le ton est tantôt triste tantôt joyeux selon les évènements relatés, et raconte en toute simplicité les évènements banals de la vie quotidienne.
D'autre part, un récit en italique, entièrement daté de l'année 2010. Changement total d'atmosphère, nous sommes plongés dans une ambiance étouffante et anxiogène de mort et d'hôpital. le diagnostic de cancer est tombé, mère et fils vont devoir affronter ensemble cette épreuve, se soutenir. le style devient très dépouillé, presque exclusivement sujet, verbe, complément, parfois poétique.
Troisième récit, le journal intime de Madeleine, la voisine âgée de Sophie et Martin, qui retrace les années de 1990 à 2005 à raison d'une lettre par an. Cette voisine, au décès des parents de Sophie, va devenir une mère de substitution pour la jeune femme et une grand-mère providentielle pour Martin. Madeleine est une femme bourrée de principes et d'amertume qui va tenter de remettre les deux ouailles perdues dans le droit chemin (enfin le chemin qu'elle considère comme bon pour eux) avec des méthodes et des modes de pensée d'un autre âge, remontant à l'époque après-guerre de sa propre mère à l'aide de consignes et astuces soigneusement calligraphiées dans un grand cahier.
Le roman est assez court (253 pages) et se lit vite, mais je n'ai pas été emportée par l'histoire. Je n'ai pas réussi à donner forme à ces quelques personnages, à les visualiser, ils me sont restés étrangers, trop prévisibles, sans consistance ni forte personnalité, je ne me suis pas attachée à eux. le personnage de Madeleine m'a semblé trop caricatural, en militaire psychorigide incapable de témoigner de l'affection à ses propres enfants, qui va reporter son amour vers une fille et petit-fils de substitution.
L'ensemble de l'histoire s'avère téléphoné, sans grande surprise malheureusement, y compris le twist final que j'avais compris dès les premières pages.
La rencontre avec Madeleine, Sophie et Martin ne s'est pas faite en ce qui me concerne, mais je vous invite à ne pas vous arrêter à mon seul ressenti. Je trouve formidable que des jeunes auteurs aient la chance de publier leurs écrits, alors surtout, n'hésitez pas à découvrir cet ouvrage par vous-même si le coeur vous en dit, les autres lecteurs ayant été touchés en plein coeur.
Un grand merci aux éditions de l'ArtBouquine pour l'envoi de ce roman.
Commenter  J’apprécie          477
« J'aurais aimé te dire » … un conditionnel passé pour marquer les regrets de ces mots parfois tus, enfouis sous le poids du temps …
Des mots qui, dans le nouveau roman de Blandine, sortent de l'ombre … confidences glissées sur du papier à lettre ….

Sophie/ Madeleine, deux femmes, deux générations et un jeune Martin destinataire de ces lettres du coeur … Martin, personnage central en toile de fond, que le lecteur découvre derrières les mots d'une mère et d'une voisine devenue “grand-mère” …

C'est sans nul doute, sa forme épistolaire qui donne à cette histoire toute sa force ! Des lettres de Sophie écrivant à son fils leur histoire au journal de Madeleine retraçant la mémoire d'après-guerre, c'est toute une palette d'émotions qui ressurgissent : joies/peines, espoirs/désillusions …

Et puis, entre les courriers-confidence d'un passé révolu, il y a ce présent dramatique à l'origine des mots … ce présent qui sonne l'urgence d'écrire … l'urgence de transmettre pour offrir un futur « éclairci » à Martin …

Alors voilà, j'avais succombé aux étoiles, étincelles et papillons de Blandine et je me suis laissée porter à nouveau par ses mots-émotion ! Une plume subtile qui parle de l'intime avec une grande justesse. le ton est effectivement toujours juste à sa place même pour aborder les thèmes les plus graves : deuil, alcoolisme, maladie … Et j'apprécie d'autant plus cette intelligence du coeur lorsqu'elle s'exprime avec une si delicate retenue …

Un roman épistolaire et intimiste, des thèmes graves et un très beau message qui se dessine entre les lignes … un message qui prône l'importance de la transmission, comme un cadeau pour bâtir un avenir … un renouveau …

Merci infiniment Blandine et heureuse de retrouver ta plume-émotion.

À toi lecteur/trice tenté par ce roman sensible ?
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          312
2ème roman de Blandine Bergeret que j'affectionne particulièrement tant son 1er roman m'avait séduite.
Je ne sais pas par où commencer ,surprise par le thème si différent de son 1er roman.
J'ai pris plus de temps pour le lire ; Chaque mot,chaque phrase chaque chapitre ,réfléchis,pesés,apporte a La lecture d'intenses émotions.
C'est un roman choral ,sous forme de correspondance,où la vie de chaque personnage est étudié avec finesse,un grand sens de l'observation et de psychologie .
Destins croisés autour du personnage central: Sophie.
Sophie ,orpheline à 18ans: ses parents se tuent dans un accident de la route. le trou noir pour elle,une descente en enfer,elles se détruit en buvant comme un trou accumulant les rencontres d'un soir,puis : le rayon de soleil : la naissance de son fils Martin.
Madeleine ,la voisine et grand - mère de substition,Sophie et Martin: trois destins ,mêlant passé et présent sous une très belle plume,vont nous faire cheminer à leur côté .Et puis,une fin À COUPER LE SOUFFLE!,que je n'avais pas vu venir,chapeau bas ,Blandine!!Là, j'ai été " scotchée "!
Un style vraiment très personnel,je dirai même fascinant ,qui supporte une histoire de tous les jours,mais écrite de telle façon que je vous recommande avec beaucoup d'enthousiasme, la lecture de ce 2ème roman ,et qui en appellera d'autres ,de cela ,j'en suis certaine.⭐⭐⭐⭐⭐
Commenter  J’apprécie          261

Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
A l'instar de l'histoire de Sarah, récupérée un jour de pluie ,dégoulinante de larmes et tremblante de peur ,une étoile jaune sur son paletot.Réfugiée dans une ruelle ,son père venait d'être emmené manu militari par les nazis et la maman ,ayant assisté à la scène, l'avait pris sous son aile.Je n'avais pas apprécié sa venue dans le giron familial, réaction motivé par mon estomac qui criait famine.Une bouche supplémentaire à nourrir,celle qui allait voler mon pain,n'avait heureusement pas fait long feu.Le soir venu,j'avais écouté derrière les cloisons fines de nos murs les conciliabules entre les grands,qui m'avaient effrayée. Des mots happés à la volée : fâcheux risqué, dangereux,dont je n'avais alors pas saisi le sens,me questionnant sur ce qu'une fillette d'un mètre vingt avait bien pu commettre pour monopoliser ainsi l'attention.Après des délibérations nocturnes entre mes parents ,ils avaient convenu de la remettre à un proche de la famille,le curé du quartier.Je n'ai jamais su ce qu'il était advenu de cette petite,mais ce n'est que plus tard,que j'ai compris de quoi il retournait.(Page 127).
Commenter  J’apprécie          120
Des motifs géométriques bruns et orangés ornaient le salon. Des arabesques psychédéliques dans les chambres. Des méandres extatiques jaunes et bleus pour la cuisine.
Je ne voulais plus de cette décennie flamboyante aux tonalités acidulées. Chargée. Voire surchargée. J’aspirais à un environnement apaisant. Je voulais du blanc. De la luminosité. De la clarté. Un espace vierge de décoration, de tableaux et autres bibelots. J'avais besoin d'horizons immaculés. De perspectives épurées. De simplicité. De légèreté.
Commenter  J’apprécie          250
Plutôt que d’affronter ma peine, d’accepter ma tristesse, j’ai comblé le trou béant de leur disparition. En buvant. Comme un trou. Uniquement des grands crus. Ceux entreposés à la cave, que j’avais décidé de vider. Peu importait le millésime, mon objectif n’était pas de parfaire ma connaissance des Bourgogne, de les laisser maturer pour les déguster. Je voulais rester ivre. Cesser de gamberger. Ne plus avoir les idées claires. Lorsqu’elles l’étaient, je me noyais.
Sophie
Commenter  J’apprécie          170
Plutôt que d’affronter ma peine, d’accepter ma tristesse, j’ai comblé le trou béant de leur disparition. Uniquement des grands crus. Ceux entreposés à la cave, que j’avais décidé de vider. Peu importait le millésime, mon objectif n’était pas de parfaire ma connaissance des Bourgogne, de les laisser maturer pour les déguster. Je voulais rester ivre. Cesser de gamberger. Ne plus avoir les idées claires. Lorsqu’elles l’étaient, je me noyais.
Commenter  J’apprécie          180
C’est ainsi que j’ai élevé les miens, dans le respect, l’obéissance et le silence. Les adultes pouvaient ainsi échanger calmement et s’entendre converser. J’ai malgré tout fait l’impasse sur les grâces, Louis n’aurait pas supporté. Mais avec nos parents, nous n’avions pas le choix. La prière avant le souper était notre devoir, l’occasion d’implorer la bénédiction du Tout-Puissant pour notre pain quotidien et celui des pauvres. 
Madeleine
Commenter  J’apprécie          150

autres livres classés : amour maternelVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (110) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5265 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}