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Critique de Chri


C'est une étude longue et minutieuse qui s'engage sur l'âme et le corps. Non pas seulement métaphysiques mais aussi scientifiques, les résultats ne sont pas définitifs et imperfectibles mais probables voire de plus en plus probables.
C'est ainsi qu'il faut prendre ce résultat : les souvenirs ne sont pas stockés dans le cerveau.
Donc plus encore que le résultat, c'est la démarche, l'oeuvre, qui m'intéresse. L'horizon s'ouvre, le travail peut se poursuivre, sur des problèmes passionnants, comme la télépathie, le sentiment du déjà vu,...Un ensemble de problèmes qui seront développés au cours de conférences réunies dans l'ouvrage « L'énergie spirituelle ».
Mais les bases sont posées dans Matière et Mémoire. On revient ici au sens commun et aussi sur des faits scientifiques sur-interprétés.
D'abord « percevoir consiste à détacher, de l'ensemble des objets, l'action possible de mon corps sur eux. La perception n'est alors qu'une sélection. Elle ne créé rien ». Il n'y a aucun besoin d'invoquer une capacité magique, idéale du cerveau qui fabriquerait des représentations distinctes du réel.
Ensuite il faut aller sur le terrain de l'aphasie, la maladie de la mémoire des mots. Car « c'est sur ce terrain que l'idée de la localisation de la mémoire a été plantée, mais en fait sous tendue par le parallélisme métaphysique entre le mental et le cérébral ». Bergson démontre comment le lien observé entre des lésions du cerveau et les perturbations psychologiques concernent l'évocation des souvenirs plutôt que les souvenirs eux-mêmes.
Matière et mémoire, perceptions et souvenirs, le dernier chapitre est naturellement réservé à l'union entre l'âme et le corps. « L'esprit emprunte à la matière les perceptions d'où il tire sa nourriture, et les lui rend sous forme de mouvement, où il a imprimé sa liberté. »
Bergson recule constamment le moment où il faudrait s'abandonner à la révélation divine puis au canon des lois morales. C'est l'ardent défenseur de la liberté qui parle.

Source wikipedia : « Il deviendra en 1921, le premier président de la nouvelle Commission internationale de coopération intellectuelle (CICI, la future UNESCO dès 1946) qui a pour fonction de promouvoir les conditions favorables à la paix internationale. Elle s'appuie sur l'idée que le développement de l'esprit critique des individus, grâce à l'éducation, permet à ceux-ci d'agir de manière saine et responsable. »
Lien : http://classiques.uqac.ca/cl..
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