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Critique de Laureneb


La figure du prêtre hante la littérature du XIXème siècle. Mais, cela tient peut-être à mes lectures, ils ont rarement une vocation, et sont rarement présentés de façon positive. Aramis est prêt à tout pour devenir pape, Julien Sorel se sert de la prêtrise comme moyen d'ascension sociale, le Moine est un sadique... Les séminaires sont des endroits tristes, les rivalités et les jalousies sont fortes entre les prêtres eux-mêmes...
Or, ici, le Narrateur est un prêtre qui a une vocation sincère. Il s'occupe vraiment de ses paroissiens. Il pourrait être une figure positive. Sauf que... je ne sais pas à quel point mon interprétation est liée à mon anti-cléricalisme, mais il n'est pas décrit de façon positive, plutôt ridicule selon moi. Il est timide, mal-à-l'aise en société, effacé, souffreteux... Il admire ceux qui sont différents de lui, assurés, et, surtout, virils - même le curé de Torcy. Ceux qui sont des hommes dans la conception traditionnelle, forts, puissants, affirmant leurs opinions, sportifs même - alors que le Narrateur ne connaît rien en sport.
Ce personnage ne m'a donc pas convaincu car il n'a pas de vice, il est sincère - ce qui le rend, selon moi, ennuyeux. Et par rapport aux personnages du XIXème siècle que j'évoquais, il n'est que peu intégré à son époque. En effet, quelques touches seulement suggèrent qu'il vit au XXème siècle : la fin de la Grande Guerre, une moto, le développement du sport... Mais le texte s'inscrit peu dans cette réalité, ce contexte, alors qu'en ce début du XXème siècle, la déchristianisation gagne du terrain.
Je ne dois pas être la cible pour apprécier ce texte...
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