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Critique de nicolab37
Comme je déambulais l'autre jour rue Aristide Briand à Fouras, je croisais devant la librairie ce monsieur aux cheveux blancs qui présentait ses livres, c'était Jean Bernard-Maugiron.
L'illustration en première page avait retenu mon attention, une très sobre linogravure de Norbert Négrel qui représente un carrelet en noir et blanc. Je n'ai jamais trop su si le terme "carrelet" désignait le filet de pêche, la petite cabane juchée sur des poteaux ou un poisson plat. Il s'avère que le terme peut désigner les trois. Comme je fréquente depuis longtemps les rivages de Fouras, je suis tombé sous le charme de ces frêles constructions en bois.
L'automne, leur sombre allure sous un ciel voilé, m'a toujours ému, sans savoir pourquoi. (peut-être leur air un peu désuet au milieu des vastes étendues de vases à marée basse)
Un carrelet sur l'île Madame allait certainement éclairer ma lanterne quant au mystère que recèlent ces modestes bicoques sur pilotis. Je me suis acquitté de 15 euros sans hésiter, et me suis fait dédicacer mon livre en véritable groupie.
Il s'agit en effet d'une très belle promenade naturaliste, un peu libertaire sur les bords (attention, auteur engagé), de la petite île Madame située en Charente-Maritime non loin de l'île d'Aix à seulement 1 km du continent.
Inspiré par Henri David Thoreau le chantre de la désobéissance civile, ce généreux exposé de la vie sur l'île, est teinté d'un peu du sang des communards captifs et autres insoumis, martyrs de guerre, enfermés dans le fort devenu pénitencier .
J'ignorais tout de l'histoire de cette région, maintenant je comprends mieux pourquoi ces carrelets m'inspirent de la mélancolie.
Mais si l'histoire des hommes est tragique, l'enchantement que suscitent la faune et la flore locale nous réconcilie avec le charme insulaire de Madame. La pêche au carrelet, l'ostréiculture traditionnelle, l'ornithologie, la géologie, la botanique, nous rappellent l'essentiel de ce que devrait être notre rapport à la nature: apprendre d'elle, la respecter, et constamment s'émerveiller .
L'érudition de l'auteur est incontestable, parce qu'il sait poser son regard sur son environnement et il nous en fait profiter.
Décidément une belle rencontre.
L'illustration en première page avait retenu mon attention, une très sobre linogravure de Norbert Négrel qui représente un carrelet en noir et blanc. Je n'ai jamais trop su si le terme "carrelet" désignait le filet de pêche, la petite cabane juchée sur des poteaux ou un poisson plat. Il s'avère que le terme peut désigner les trois. Comme je fréquente depuis longtemps les rivages de Fouras, je suis tombé sous le charme de ces frêles constructions en bois.
L'automne, leur sombre allure sous un ciel voilé, m'a toujours ému, sans savoir pourquoi. (peut-être leur air un peu désuet au milieu des vastes étendues de vases à marée basse)
Un carrelet sur l'île Madame allait certainement éclairer ma lanterne quant au mystère que recèlent ces modestes bicoques sur pilotis. Je me suis acquitté de 15 euros sans hésiter, et me suis fait dédicacer mon livre en véritable groupie.
Il s'agit en effet d'une très belle promenade naturaliste, un peu libertaire sur les bords (attention, auteur engagé), de la petite île Madame située en Charente-Maritime non loin de l'île d'Aix à seulement 1 km du continent.
Inspiré par Henri David Thoreau le chantre de la désobéissance civile, ce généreux exposé de la vie sur l'île, est teinté d'un peu du sang des communards captifs et autres insoumis, martyrs de guerre, enfermés dans le fort devenu pénitencier .
J'ignorais tout de l'histoire de cette région, maintenant je comprends mieux pourquoi ces carrelets m'inspirent de la mélancolie.
Mais si l'histoire des hommes est tragique, l'enchantement que suscitent la faune et la flore locale nous réconcilie avec le charme insulaire de Madame. La pêche au carrelet, l'ostréiculture traditionnelle, l'ornithologie, la géologie, la botanique, nous rappellent l'essentiel de ce que devrait être notre rapport à la nature: apprendre d'elle, la respecter, et constamment s'émerveiller .
L'érudition de l'auteur est incontestable, parce qu'il sait poser son regard sur son environnement et il nous en fait profiter.
Décidément une belle rencontre.
