AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de LunaZione


J'ai tout de suite été surprise en lisant ce roman : ce n'est pas vraiment ce à quoi je m'attendais. Je pensais à une histoire plus explosive, avec des personnages plus jeunes... Mais je ne m'en suis pas formalisée, bien que le ton ne soit pas très moderne. C'est certainement plus mature, tout aussi drôle, piquant et romantique que ce que je voulais lire !

J'ai bien aimé le côté épistolaire de cette histoire. J'ai toujours bien aimé les lettres : je leur trouve une saveur particulière à savoir se faire désirer... Pendant longtemps, j'ai correspondu avec des amies par ce biais avant que Facebook ne soit créé et que l'on se prête à ce nouveau jeu. Alors, forcément, j'ai apprécié ce lien qui se créé entre Sylvie et Henri et ai apprécié cette manière un peu désuète mais engagée de se parler. Honnêtement, je ne pense pas que je ferais ça un jour si un de mes voisins faisait trop de bruit, je pense que j'irai directement leur en parler (ou plutôt que j'enverrai Timothée - mon compagnon - le faire !).
Ces lettres sont drôles, piquantes et ne manquent clairement pas de saveur. C'est réellement un plaisir de voir ces deux-là se chercher dans leur courrier sans chercher à se rencontrer dans la vraie vie. Au fur et à mesure que le temps passe, leurs taquineries deviennent un nouvel oxygène et on sent que tout commence à changer tant ils prennent de l'importance l'un pour l'autre.
J'ai également aimé les histoires "à-côté" : la relation possessive entre Henri et son éditrice, les rencontres sensuelles de Sylvie, le problème de la page blanche, le voyage en Afrique et le mal-être au travail que l'on peut ressentir. Toutes ces choses nous permettent de nous donner de nouvelles facettes aux personnages et de la profondeur à l'histoire ainsi que de quitter un peu le mode épistolaire du livre : ça donne de l'action et de la spontanéité !
La fin est celle que l'on souhaitait sans pour autant imaginer tous ces rebondissements pour y parvenir : j'ai été surprise par de nombreux éléments au cours de ma lecture.

Mon point noir concernant ce livre, c'est mon rapport aux personnages. En effet, je ne me suis pas retrouvée dans Henri et Sylvie qui ont le double de mon âge et des préoccupations bien différentes des miennes. C'est toujours plus difficile d'entrer dans un livre quand on n'arrive pas à s'identifier à un personnage ou à le rattacher à quelqu'un que l'on connait... C'est clairement ce qui m'a manqué ici.
Et pourtant Sylvie est très sympathique même si j'ai eu un peu de mal avec sa façon de vivre et son obsession pour Luis Mariano. Elle vit à fond, sans se poser de question et en prenant toutes les libertés qu'elle souhaite... et pourtant, elle n'a pas l'air heureuse. Au détour d'échanges, on comprend les raisons de son mal-être et c'est clairement à ce moment-là qu'elle a gagné toute ma sympathie. Sylvie, c'est une battante qui a compris qu'on avait qu'une vie.
Henri m'a moins plu. le coup de l'auteur coureur de jupon, c'est sacrément vu et revu. Ce qui m'a dérangée chez Henri, c'est que je n'ai pas trouvé la faille qui puisse expliquer/me faire passer outre les comportements qui me dérangent chez lui. J'ai eu du mal à le cerner : entre son côté vieux gars, son côté grand-père et son côté coureur de jupon, je ne saurais réellement dire qui il est.

J'ai été étonnée que Pourquoi il ne faut pas tuer (tout de suite) son voisin ait été écrit à deux mains. du coup, je serai curieuse de savoir comment Laure ALLARD-D'ADESKY et Fanny BERNARD s'y sont prises : si chacune à pris un personnage ou le roman à réellement été écrit à quatre mains d'un bout à l'autre ? En effet, l'écriture est tout en fluidité et je n'ai à aucun moment détecté un changement de style. J'ai apprécié l'humour et l'imagination débordante qui se dégage du roman et qui m'ont fait passer un bon moment.
Une belle surprise !
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}