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Critique de ay_guadalquivir


L'origine constitue le premier volet de l'oeuvre autobiographique de Thoams Bernhard. Une façon de planter le décor de ce qui constituera la matière de ses textes : comme si tout s'était formé dans cet internat, dans cette ville, auprès de ces gens, au contact de cette atmosphère pour laquelle Bernhard n'a pas de mots assez durs. de la fin de la guerre, sous les bombardements, Bernhard dit peu de choses. Son propos n'est pas de resituer un contexte qui expliquerait ce que sont les gens de Salzbourg. Il s'attache, par son procédé habituel de répétition, à circonscrire la nature profonde de Salzbourg. Terre propice au national-socialisme, aussitôt retombée dans l'idolâtrie catholique à peine la guerre finie. le symbole de cette ville, c'est son internat, qui d'internat national-socialiste devient établissement catholique : seul le directeur a changé, et sous le crucifix nouvellement accroché, la trace du portrait d'Hiltler est encore présente sur le mur. Certains passages du livre sont humainement violents. Comment il pratique le violon - son art de la répétition me fait penser aux variations musicales - pour convoquer ses envies de suicide et les apprivoiser. Les mots forment une longue plainte, sans concession, une longue plainte de l'Autriche désespérément perdue.
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