Le si gentil monsieur Henry

Professeur de chants Monsieur Henry est apprécié de tous les parents. Mais pourquoi Camille, 10 ans, le déteste autant et ne veut plus aller chez lui?
Ce monsieur est un homme pervers et doucereux, qui trompe son monde. Mais les adultes n'écoutent pas Camille qui essaie d'expliquer son mal-être et sa peur.
"Au lieu de jouer sur son piano, il joue les notes sur tout mon corps avec ses doigts.
Je le déteste sous toutes les coutures de son costume trois-pièces, avec noeud papillon intégré"
Un roman sur la pédophilie tout en pudeur, peu à peu l'angoisse de Camille prend toute la place. Heureusement il y a James qui l'aidera à se libérer de ce secret ( "C'est un secret qui pèse deux cents tonnes") et que personne ne veut entendre.
J'ai été un peu surprise par ce roman. Les sentiments de la fillette sont peu à peu dévoilés. La tension palpable et augmente au fil de l'écriture mais pourquoi James, le commerçant attentif n'aide pas l'enfant à régler le problème rapidement.
Camille, qui n'ose pas parler - ou museler par le déni des parents - trouvera une parade pour crier sa terreur.
Écrit intelligemment, sans révélation brutale ou gênante ce livre aborde un sujet difficile et pointe le doigt sur l'aveuglement des adultes.
Terriblement efficace. Après je me demande pour un public de quel âge?

Une grosse claque!
Un roman qui m'a beaucoup touchée et mis très mal à l'aise en même temps.

Un professeur au-dessus de tout soupçon, affable avec les parents se révèle être le pire des monstres une fois la porte de son appartement refermée sur ses élèves…
Comment aborder un sujet aussi sensible que les violences sexuelles sur les mineurs sans choquer les plus jeunes ? Clotilde Bernos a su trouver les mots, des mots d'enfant dans la bouche d'une narratrice à peine plus âgée que les lecteurs auxquels ce récit s'adresse. Dans un premier temps tout passe par des images, des métaphores. Puis vient la fureur intérieure, la rébellion invisible et, finalement, la main tendue là où on ne l'attendait pas… Nous suivons Camille dans ce cheminement cruel et inexorable jusqu'à une fin métaphorique incroyable et stupéfiante.
C'est un roman court mais poignant et dont la fin laisse littéralement pantois !

La pédophilie abordée avec beaucoup de finesse

Ce roman plein de finesse traite d'un sujet qui fait froid dans le dos, la pédophilie. Nous suivons l'histoire de Camille, 10 ans, abusée par son professeur de chant Monsieur Henry. Entre ce professeur et le déni de la mère de Camille (que sa fille a essayé de prévenir), cette petite fille n'aura d'autre choix que d'exposer publiquement son histoire lors d'une fête de fin d'année.
L'auteur a un style simple et à la fois mordant. Lorsque qu'on repose ce livre, on ne peut que se dire que l'on a pris une claque.

Monsieur Henry est si gentil! Quelle chance de l'avoir comme professeur de chant! ne cesse de répéter la mère de Camille. Pourtant, Camille, elle, n'a plus très envie d'aller chanter le mercredi après-midi. Les notes s'étranglent au fond de sa gorge et Camille se terre au fond d'elle-même. La terreur la submerge lorsque M. Henry se rapproche. Mais comment à dix ans peut-on parler de ces choses-là? Comment trouver les mots pour dire l'indicible? Camille saura trouver un stratagème pour avouer au monde qui l'entoure l'horreur du vol de son enfance.
Un sujet difficile à traiter: la pédophilie. Et une plume talentueuse: celle de Clotilde Bernos. de ces deux ingrédients naissent un court texte terriblement touchant qui, sans décrire l'horreur, la suggère sans cesse à travers les yeux de Camille, 10 ans, à la fois consciente et démunie. Un roman pour montrer la difficulté et la nécessité de l'aveu, et rappeler que malheureusement l'enfance perdue dans ces moments-là l'est à jamais.
Lien : http://lencreuse.over-blog.com