Ahaimgr'luhh llll ehye ngnah ymg' ahornah, Ahogog ot mgepnah ah llll c' l' mggoka'ai. Ye'bthnk shugothnah gently ph'ng
lui block ye'bthnk. llll ng cart mgepch'ng
lui'ahog. H' h' epgoka ph'ng
lui ng fired. A uh'eog ahuh'eog ph'ng
lui yah'or'nanahh, n'ghftorog ah'ehye mgepah yeeogog y'or'nahh mgepog. H' mggoka s'uhnog.
Gn'th'bthnkor fm'latghnah yogfm'log. Uh'eaglnah mgepah seized naIIII mgehye'bthnk ephaifreeze ahhai mgfm'latghnah llllw'nafh. Mgahnnn mgng ch'ng
lui'ahog Gokln'gha nilgh'rinah C' l' mgr'luh
Et si vraiment Cthulhu existait ?
Comme le disait Bakounine, ce Camarade Vitamine, il faudrait s'en débarrasser !
Et encore un roman autour de
Lovecraft. Pas une semaine, sans une sortie ou future sortie d'un roman, essai, mise au point sur
Lovecraft et sa bande de monstres indicibles. le Gaviscon n'arrive même plus à soulager mon indigestion, et voilà qu'un certain
Karim Berrouka que je suis depuis son premier cri (Houlala) se met de la partie. Mais je l'aime bien Karim, il m'avait fait rire malgré ma détestation des fées, il a hissé le drapeau anarchiste sur la Tour Eiffel et puis cette présentation qui participe à mon ressenti autour de ces sorties littéraires. Alors pourquoi pas ?
Mais en fait, Ingrid ne s'en fout pas réellement de Cthulhu, elle est même très curieuse. Alors malgré ces quidams qui
lui racontent des inepties, elle veut voir si ce qu'ils racontent est véridiques.
L'occasion de faire la connaissance avec quatre sectes vouant un culte aux bestiaires monstrueux lovecraftien : on passe de l'American
Dagon Scuba Diving Society et ses hommes poissons d'Innsmouth, aux Satanistes de l'amour vouant un culte à Shub-Niggurath et à l'amour libre, sans oublier la DUMF et sa musique dodécacophonique à la gloire d'Azatoth, et les tarés scientifiques misogynes de Jésus Higgs Dieu-Boson Yog-Sothoth. Chaque secte est complètement barré mais croit dur comme fer à leurs croyances, aussi incroyables fut-elle. Une sacré bande de fanatiques attendant le messie depuis des temps immémoriaux, mais qui pourrait bien les surprendre par le fait qu'il ne ressemble pas à ce qu'ils attendaient.
Alors on sourit à quelques blagues et trouvailles, mais une fois les présentations faites, un manque de rythme se fait cruellement sentir. Ingrid se laisse aller, elle s'en fout au fond de ces tarés, et moi lecteur, je m'en foutais aussi de toutes les péripéties qui
lui arrivaient. Un gros passage à blanc (200 pages environ) du fait d'une intrigue linéaire et répétitive : elle rencontre un fanatique d'une des factions, part à la découverte de leur "royaume" et revient faire un compte rendu à ses amis.
La fin a tout de même relevé mon intérêt, la satire est plus présente, la critique de la Religion refait surface, les retournements de situation rocambolesques sont présents.
Les titres de chapitres sont souvent très inventif et drôle : Les Buttes-Chaumont hallucinées, L'orgie tombée du ciel, le quantique, c'est fantastique, L'appel du pentacle, Si le chaos m'était conté,...
Celle qui n'avait pas peur de Cthulhu n'est pas le livre que j'attendais de lire, ce
lui qui aurait bousculé avec plus de verve et de satire les mythes et légendes de
Lovecraft, même si quelques fulgurances sont à notés de ce côté. Dans son interview sur ImaJ'nèr, il dit qu'il aime s'emparer d'un sujet pour en apporter une approche décalée dans les archétypes, pari réussi pour ses précédents titres, un peu moins avec ce roman. Peut être l'amateur éclairé trouvera des allusions aux oeuvres du raciste qui ne m'ont pas interpelé.
Au final, un excellent début et une fin épatante, ce qui n'est pas si mal.