A peine fait-on connaissance avec Suzanne qu'elle meurt d'une hémorragie cérébrale. Gabrielle, sa fille cadette, reprend le fil pour nous conter l'histoire de cette mère, mal aimée, qui leur a donné tant d'amour à elle et à sa soeur. Quelle triste vie que celle de cette femme qui volera de tant à autre des moments de bonheur bien éphémères. La narration est volontairement monocorde, les phrases sèches incisives et très courtes afin de créer une ambiance sans pathos mais sans espoir aucun. Ce roman est très attachant et le malaise au quotidien parfaitement rendu. Il y a une grande sensibilité chez cet auteur. Un moment de lecture qui, sans bruit, nous interpelle et nous fait réfléchir sur la violence ordinaire, sans traces physiques, qui détruit jour après jour.
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