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Critique de obelia


1871, face aux armées de Bismarck le peuple de Paris refuse la défaite, s'organise en communes et tente pendant deux mois une expérience de démocratie directe dans la capitale. La réponse ne se fait point attendre et la répression est violente et sévère. Les conseils de guerre statuent alors sur le sort des participants aux combats. Une partie est condamnée à la déportation en Nouvelle-Calédonie.
A partir de récits personnels, de documents historiques, Sandrine Berthet recrée la vie des déportés de la Commune de Paris en nouvelle Calédonie. Son style clair et sans fioritures contribue à nous faire participer au quotidien des déportés, à leurs aspirations et leurs déceptions face à la réalité d'une terre aride et d'une existence réduite et privée de toute occupation significative, avec pour seul espoir celui d'une amnistie, qui ne viendra qu'après dix ans d'exil. Son personnage principal, Étienne Delandre, ancien élève-ingénieur trouve cependant des points d'ancrage dans le dessin, les lettres échangées avec sa famille et les emplois qu'il trouve dans la société calédonienne après avoir purgé cinq ans de peine.
Le voyage des déportés à fond de cale, leur arrivée à Nouméa, leurs années de solitude dans une nature sauvage et ennemie, les souvenirs de leur lutte pour une société plus juste, de la répression qui a suivi, ainsi que la description d'une société coloniale organisée en strates autour du profit, la révolte des Canaques indigènes, tous ces éléments concourent à livrer une part d'histoire inconnue de la plupart.
Un premier roman très prometteur et c'est avec intérêt que je suivrai la carrière littéraire de Sandrine Berthet.
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