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Critique de jamiK


Dans Perico, Philippe Berthet et Régis Hautière nous proposent une ambiance de polar noir classique, ancré à la fin des années 50, particulièrement bien réussie, grace à un graphisme efficace, réaliste, ligne claire, contrastes forts, couleurs naturelles intenses, bien servie par la texture feutrée du papier. Il fait chaud, les décors cubains sont bien rendus, avec les voitures américaines clinquantes, l'architecture de l'hôtel de luxe, le cabaret…

1er acte : on est à Cuba, à la fin du règne du Général Batista, en 1959, espionnage, pègre, trafics en tous genres et meurtres pour une mystérieuse malette… Joaquin va se trouver impliqué malgré lui dans cet imbroglio.

2e acte : après un premier acte plus ancré autour de la pègre et de la politique, celui ci devient totalement Road Movie, exit Cuba, Joaquin sera poursuivi de Miami à Hollywood.

L'ambiance sombre et désabusée du récit est une belle réussite, de plus, l'évolution du personnage sonne très juste, un gars simple, qui passe pour un naïf dans le premier tome, et qui s'avère bien plus lucide, bien plus coriace par la suite. L'histoire est classique dans son déroulement, avec un côté libertaire et insoumis, mais on est passé de Dashiell Hammett à Jacques Kerouac sans trop s'en rendre compte, et c'est ce qui rend ce récit si prenant, si efficace, et qui lui donne toute sa force.

L'association entre ces deux auteurs fonctionne à merveille, Régis Hautière tire parti des qualités de Philippe Berthet en évoluant dans le domaine de prédilection de ce dernier, tout en apportant la force de ses personnages taiseux et libres dont il a le secret, chacun des deux auteurs semble se faire plaisir et ça se ressent, et ce plaisir est transmis au lecteur.
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