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Critique de lilicrapota
Waouh!
Pioché totalement par hasard à la bibliothèque, je ne connaissais pas l'auteur, et je ne suis pas non plus très familière des éditions Lattès. Sacré choc! Les chapitres se succèdent en alternant la narration de Clémence, 15 ans, et Clémence à 30 ans. A 15 ans, elle a manqué de peu de se faire violer (elle ne doit son salut qu'à sa faculté à rester calme et froide et à avoir retourné la situation), elle nous raconte son silence, sa culpabilité, les difficultés relationnelles avec ses parents, la difficulté qu'il y a à ne pas pouvoir nommer son drame ("c'était même pas un viol!"), à ne pas pouvoir être considérée comme une victime, faute de preuves, faute de "vraie" agression sexuelle. Et dans le même temps, on suit ce qu'elle est devenue, le chemin qu'a pris sa vie, la façon dont elle s'est construite autour de ce drame.
C'est limpide, c'est profond, c'est magnifique. Je ne parle pas tant du style que de cette faculté à l'empathie qui à bien des moments m'a rappelé Jeanne Benameur ou Delphine de Vigan. de laquelle se rapproche-t-elle le plus? S'inspire-t-elle de sa biographie comme De Vigan, pour la réinventer, l'exorciser, la transformer???? Ou a-t-elle juste cette capacité-là à "sentir", à faire de l'autre soi, à faire siens non seulement les sentiments, les émotions, mais en plus en mettant en place le juste contexte autour (là par exemple, la relation parents/Clémence est incroyablement juste).
Bon donc bref, vous l'aurez compris, je suis scotchée et je vais m'empresser d'aller en choisir un autre à la bibliothèque ;-)
Pioché totalement par hasard à la bibliothèque, je ne connaissais pas l'auteur, et je ne suis pas non plus très familière des éditions Lattès. Sacré choc! Les chapitres se succèdent en alternant la narration de Clémence, 15 ans, et Clémence à 30 ans. A 15 ans, elle a manqué de peu de se faire violer (elle ne doit son salut qu'à sa faculté à rester calme et froide et à avoir retourné la situation), elle nous raconte son silence, sa culpabilité, les difficultés relationnelles avec ses parents, la difficulté qu'il y a à ne pas pouvoir nommer son drame ("c'était même pas un viol!"), à ne pas pouvoir être considérée comme une victime, faute de preuves, faute de "vraie" agression sexuelle. Et dans le même temps, on suit ce qu'elle est devenue, le chemin qu'a pris sa vie, la façon dont elle s'est construite autour de ce drame.
C'est limpide, c'est profond, c'est magnifique. Je ne parle pas tant du style que de cette faculté à l'empathie qui à bien des moments m'a rappelé Jeanne Benameur ou Delphine de Vigan. de laquelle se rapproche-t-elle le plus? S'inspire-t-elle de sa biographie comme De Vigan, pour la réinventer, l'exorciser, la transformer???? Ou a-t-elle juste cette capacité-là à "sentir", à faire de l'autre soi, à faire siens non seulement les sentiments, les émotions, mais en plus en mettant en place le juste contexte autour (là par exemple, la relation parents/Clémence est incroyablement juste).
Bon donc bref, vous l'aurez compris, je suis scotchée et je vais m'empresser d'aller en choisir un autre à la bibliothèque ;-)
