AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de montmartin


C'est un jour de départ en vacances, c'est une gare coincée entre un métro aérien et des immeubles futuristes. Bientôt le train s'élancera pour un voyage de plus de onze heures de Paris à Briançon, il va traverser la nuit française. Pour le moment les passagers montent à bord, joyeux, épuisés, préoccupés ou rien de tout cela. Parmi eux, certains seront morts au lever du jour.

Comme dans un roman d'Agatha Christie, Philippe Besson nous présente les voyageurs les uns après les autres à mesure de leur montée dans le train, et nous découvrons les raisons de leur voyage. Ces passagers vont partager la même voiture pendant ce long périple et faire peu à peu connaissance, on s'épanche, on se rapproche, alors l'étranger devient confident, et dans cet espace hors du temps chacun se révèle aux autres, mais aussi à soi-même, derrière les apparences, se révèlent des êtres vulnérables. Une communauté va se former.

Si dès les premières phrases l'auteur sait susciter la curiosité de son lecteur et ménager le suspense, pour moi, l'intérêt de ce récit est ailleurs. Philippe Besson nous offre un roman sociologique, un microcosme dans ce huis clos ferroviaire, des tranches de vie, une galerie de portraits miroir de notre société, une jeunesse turbulente et insouciante, la difficulté à assumer sa sexualité, les violences conjugales, la peur du chômage, la vieillesse et la maladie. Ce sont des petits chapitres qui défilent le long des kilomètres de voies ferrées. La plume est légère, souvent sensible, parfois teintée d'un humour très fin, les phrases simples. Un conseil montez dans l'Intercités n° 5789, vous ne regretterez pas votre voyage.


Commenter  J’apprécie          813



Ont apprécié cette critique (71)voir plus




{* *}