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Critique de david19721976


Un visage déformé, du à une chute dans des escaliers chez sa nourrice dans une ferme, qui lui écrasa le nez et déforma ses lèvres, on le disait laid à faire peur. du reste il avait un physique impressionnant et une carrure qui, dans une époque férue de mythologie, le faisait comparer à un Titan ou un Cyclope. Ses études furent médiocres, et il refusa de faire des études ecclésiastiques, pour partir à Paris où il travailla dans un cabinet d'avocats. Il s'incrivit au barreau de Paris, mais ne plaida guère. Ce paresseux beau parleur au langage trivial et hableur, eut l'esprit de tomber amoureux de la fille d'un riche propriétaire de café et eut l'habileté de se faire épouser. Mais Danton continua sa vie fainéante. Avec Camille Desmoulins et Marat, il haranguait des réunions d'orateur de club, et tenait sous sa coupe un auditoire de petits bourgeois et d'artisans dans une atmosphère de grosse familiarité démocratique. de l'audace, toujours de l'audace! elle le mena sous la Révolution à fonder le club des Cordeliers, qui par la suite le poussa à adopter des mesures extrêmes. Tout ce monde notoirement corrompu, Fabre d'Églantine auteur de la fameuse chanson: Il pleut il pleut bergère...Chabot, un ancien capucin, tous aimaient comme Danton mener joyeuse vie, et bien entendu dans ces débuts de la Convention, Robespierre et Danton s'opposèrent plus par leur style que leurs convictions. Il fut exclu du comité de salut public au profit de Robespierre. En perdant sa place dominante, son ami Hébert répandit des idées socialistes que Danton n'avait pas. Aussi Danton blâma les violences antireligieuses, et déconseilla l'exécution de Marie-Antoinette, et s'opposa à la continuation de la Terreur, en encourageant Camille Desmoulins à réclamer la modération dans la justice révolutionnaire. Robespierre le fit arrêter avec ses amis les plus proches, ils furent traduits devant le tribunal Révolutionnaire, et l'accusation les y dépeignit en traîtres, complices et salariés de l'étranger, on associa leur nom à de louches combinaisons financières. Danton se défendit, avec une telle force! que parmi les jurés pourtant triés sur le volet, bien chapitré...Il se produisit un flottement évident qui troubla les débats, et il fallut voter un décret pour expulser du prétoire les accusés semant la zizanie. Condamné à la guillotine, en montant sur l'échafaud, Danton pria le bourreau de montrer sa tête au peuple car elle en valait la peine.
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