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Critique de TwiTwi


TwiTwi
25 septembre 2021
Je ne chronique que les nouvelles.

Contaminations, Sylvie Denis

On suit la vie d'Aurore dans trois temporalités différentes (2052-2063-2073). Notre monde se meurt de ce que l'être humain en fait : réchauffement climatique, catastrophes écologiques, monopole des semences, envahissement indispensable de technologies coûteuses… Elle et sa famille sont allés vivre à la campagne tenter de construire une ferme loin des pesticides, semences copyrightées et autres abeilles-drones. Lutte qui s'avère de plus en plus difficile, avec la nécessité de la débrouille pas forcément super licite ni super ogm-free. Faut s'adapter pour survivre.

J'ai trouvé que ce texte résonnait fort avec la série télé Years and years, de Russell T Davies, dans sa description d'un futur ultraréaliste par rapport à notre situation actuelle, de son ancrage familial et dans l'usage de l'ellipse temporelle pour nous montrer par à-coups ce que dans la réalité on ne peut percevoir que dans la continuité. Daryl Gregory utilise le même procédé dans Les neuf derniers jours sur Terre, là sur l'espace de 100 ans divisés en 9 ellipses. C'est décidé, j'aime bien ce procédé.

57 raisons qui expliquent les suicides de la carrière d'ardoise, Sam J. Miller

Point par point. Raison par raison. 57 exactement (dont les deux dernières m'ont bouleversée et je jure c'est pas un piège à clic). Jared Chumsky, gay, harcelé par les autres membres de son équipe de natation, ami avec Anchal harcelée aussi parce qu'elle le protège, explique le « suicide » de ses coéquipiers.

Une nouvelle percutante tant sur le fond que sur la forme et dont il est impossible de ne pas s'imaginer qu'elle a pu, d'une façon ou d'une autre s'inspirer de la série télé Netflix 13 reasons why. Plus directement car il est nommément cité dans le texte, elle se réfère à Carrie de Stephen King et à Hog-Frog d'Edgar Allan Poe. Sachant cela, je n'ai même plus besoin de vous parler des thématiques évoquées. Dans tous les cas, c'est le texte le plus frappant de ce numéro.

Chacal, Olivier Caruso

Dans le futur de Chacal, même les morts travaillent. Dans une sorte de mine d'où ils extraient de la poussière de diamant qui se forme quand leur ectoplasme (ok on n'est pas dans Ghostbusters, il parle de photons) disparait définitivement. La forme ultime de l'économie circulaire. Bon ça a l'air un peu chelou comme ça, j'ai d'ailleurs eu un peu de mal à entrer dans l'histoire.

Les riches vivants s'évitent la mine en s'implantant un petit dispositif très couteux. le récit est raconté à deux points de vue : un gars qui est mort juste avant d'avoir reçu son dispositif et qui donc finit à la mine et un autre qui vend les dits dispositifs (ça s'appelle un impulseur en vrai) mais qui n'est pas assez riche pour pouvoir s'en payer pour lui et sa famille.

Du même auteur, j'avais beaucoup aimé la nouvelle publiée dans un Bifrost précédent, Par les visages, malheureusement, malgré un concept intriguant, l'histoire ne m'a pas particulièrement emballée.

Test d'écho, Peter Watts

Lange et Sansa sont en mission pour trouver des signes de vie extraterrestre sur Encelade. Leur sonde ultrasophistiquée, Méduse, a un bras qui déconne et, dans ses tentatives à s'adapter à la situation, celui-ci se met à donner des signes de vie autonome.

Ce que je pensais être une nouvelle de premier contact finit par dévier de sa trajectoire, deux fois, pour devenir une histoire d'A.I. qui refuse de mourir. C'est assez hard SF et Peter Watts ne s'embarrasse pas d'explications et mon résumé est ma foi fort simpliste. La nouvelle est intéressante, peut-être un peu foutraque. Ca fait au moins 4 nouvelles isolées que je lis de l'auteur, il va sans doute être temps que je passe à un recueil ou un roman, histoire d'avoir une vision (pas aveugle) d'ensemble et remettre de l'ordre dans tout ça.

Le Palais du désert, Thomas Day

Un père mourant emmène son fils voir le Palais du désert. Il lui raconte l'histoire étonnante de sa construction par une sorte de vaisseau extraterrestre, venu et reparti sans explication.

Le texte est joli et l'histoire du vaisseau passionnante. Mais je n'ai pas pigé la fin. Ce qui fait que j'ai un gros sentiment de trop peu, en mode : ouske cela nous mène, y a quelque chose qui m'échappe. Dommage.




Lien : https://dragongalactique.com..
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