Il y a beaucoup d'auteurs -souvent américains- connus qui composent dans le genre fantastique-horreur... Or, il existe autant d'écrivains francophones qui ne demandent qu'à sortir de l'ombre afin d'être reconnus : Frédéric Livyns, Jean-Pierre Favard, Gaëlle Dupille, Sylvain Johnson et ... Romain Billot.
Après avoir lu une première (très courte) nouvelle de ce dernier ("Kidnapping") qui m'avait peu emballée, j'étais par contre immédiatement absorbée par "In Ténébris", avec ce délicieux frisson courant le long de l'échine jusqu'au final horrifique. (Mais à éviter par chaque lecteur ayant tendance à vomir bile et âme en lisant des descriptions gore).
Le style d'écriture de Romain Billot n'est peut-être pas exceptionnel, mais possède ce naturel et cette fluidité qui permettent de visualiser rapidement l'histoire qu'il conte.
Et si le thématique du récit (une étudiante ayant subi un acte affreux a fui son Québec natal pour trouver un destin non moins horrible en France), n'est pas non plus innovateur, l'auteur sait, sans conteste, capter son public-avide-de-frémissements en insufflant du regain (sexualité née d'amour, mais aussi de la perversité) dans cette ode à une créature désormais mythique.
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