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Critique de Bazart


J'avais entendu parler de Gianni Biondillo, maître du roman noir italien, en maintes occasions, et notamment lors du Festival Quai du Polar de 2011 lorsque j'étais membre du Jury avec un Président Claude Maspiède qui ne tarissait pas déloge sur lui, mais je n'avais pas encore l'occasion de lire ces ouvrages.

Cette carence est réparée grâce à l'éditeur Metailié qui m'a fait découvrir le dernier opus de l'auteur, Ce matériel du tueur qui emmène le lecteur dans un road movie haletant en pleine tourmente sociale italienne, une Italie anxieuse et anxiogène pleine de peurs , accablée par un ciel de plomb, et où défile toute une humanité improbable mais bien réelle.

L'intrigue commence lorsqu'un détenu africain s'évade au cours de son transfert à l'hôpital dans une ambulance dont tous les occupants sont tués. Elena Rinaldi, commissaire de police se lance alors à sa poursuite à travers l'Italie, découvrant peu à peu sa véritable identité et le but de sa cavale. Cette commissaire est secondée par un local, le bougon mais assez étonnant inspecteur Ferraro.

Cette traque assez classique en apparence est émaillée de nombreuses digressions,des digressions assez nombreuses, sur le passé colonial de l'Italie en Afrique, les circuits actuels de traite des migrants, ou les charmes historiques et artistiques de telle ou telle ville du nord de l'Italie. Ces digressions sont inégales : parfois amusantes et interessantes, parfois un peu inutiles et ralentissant la course poursuite initiale.

Mais progressivement, ces disgressions se font moins nombreuses, et le rythme de l'intrigue s'accélère soudainement.

On se surprend dès lors à ne plus lâcher le livre jusqu'au sprint final, quand même assez haletant. Et évidemment, ce style Biondillo dont on m'avait parlé, est bel et bien présent tout au long de l'ouvrage, cette poésie urbaine parfaitement retranscrite par le traducteur et également écrivain ( et d'ailleurs lauréat du prix du Quai du Polar l'année où je siégais, pour son roman Saturne), j'ai nommé Serge Quadruppani...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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