Le passé reviendra-t-il lorsque les rêves n'y seront plus ? Étrange conte poétique,fantastique, philosophique que ce récit d'Adolfo Bioy Casares. Ïle perdue ? Jardin d'Eden ? Entre le cauchemar de la réalité et l'éternité de la mémoire à quel versant de la colline devrions nous nous livrer ? Projection, illusion, la grande machine des images est elle éternelle ? Création ? Invention ? Délire ? Clone, avatar ? Où est l'âme, où se situe notre appartenance aux images auxquelles nous nous accrochons ? Ancrer dans nos mémoires, sommes nous condamner à revivre ou à échouer éternellement ? Sommes nous metteur en scène, auteur, acteur, de nos terreurs, de nos désirs ? L'invention de Morel est labyrinthique. Et c'est étrange, en effet, que de voir et d'entendre, ainsi se superposer, lors de cette lecture, les images de note mémoire. Calcutta..Marienbad.. On naît d'un rêve comme on est parfois de mémoire…
https://www.youtube.com/watch?v=t5DSNWPyk4s
Astrid Shriqui Garain
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