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Critique de Scabiei


Une idée de base originale : depuis la nuit des temps les dragons sont infiltrés sur terre sous forme humaine et recherchent durant toute leur existence des partenaires créatifs (romancier, peintre...), afin que tous deux se nourrissent mutuellement du "Rêve" qu'ils génèrent.

Le livre commence très bien, avec la présentation du protagoniste et ses pérégrinations dans le monde imaginaire, alternant écrits éthérés et scènes d'actions (très violentes voire gore).
Les choses se gâtent avec l'arrivée du personnage féminin, qui au fil des pages devient véritablement exacerbant. Elle est cruche à souhait...

Je ne connaissais pas l'auteur et j'ai eu du mal à mettre un mot sur ce qui me gênait dans le style. Bizien semble être habitué à produire des oeuvres destinées à un public adolescent. Son style est agréable à lire mais il y a beaucoup de clichés dans les scènes dépeintes. Passé la présentation globale de l'univers de ce roman, l'ensemble est souvent trop convenu.
J'ai eu le sentiment que c'était même calculé, tellement scènes violentes / scènes à l'eau de rose pour midinette s'emboîtaient selon un algorithme parfait. Histoire de garder scotchés lecteurs garçons et filles.
C'est contradictoire car il figure d'explicites références à la relation drogue dure/créativité lorsque le protagoniste analyse les univers créés par divers artistes. Ainsi que plusieurs scènes de fumage de joints ou d'opium (dans une scène souvenir du Londres du 19e).
Si le public visé est adolescent, on est limite niveau violence et consommation de drogue. S'il est adulte, le roman est trop plat et indéniablement niais par moments.

Cela se ressent de plus en plus durant l'histoire. Passé la moitié du livre, on arrive à de nombreux copier/coller de scènes de combat à l'épée. Ersatz d'Highlander.

De surcroît les dialogues deviennent très plats, avec des fanfaronnades qui font dessin animé... de nombreuses formules et éléments stylistiques sont réutilisés tels quels comme s'il avait fallu terminer rapidement pour soumettre à l'éditeur.
Je me suis forcé pour terminer la lecture. A de courtes exceptions près, les dernières 100 pages (sur 320...) sont désagréables, tant le remplissage est évident. Trois scènes de combat y sont préparées, recyclage pur et simple de paragraphes déjà lus auparavant...
Sans oublier les niaiseries crescendo et juste inutiles entre les deux protagonistes.

C'est dommage car le livre commençait vraiment bien, malheureusement dans son ensemble c'est un mauvais roman.
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