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Critique de Malahide75


Il est bon de temps en temps de revenir à l'origine, de goûter le charme des anciens, de savourer le style parfois ampoulé, mais poétique des débuts du fantastique. Quand en plus l'auteur est Anglais, le bonheur est double, car ils sont particulièrement doués pour suggérer sans imposer, pour décrire la tempête sous le masque tranquille.
Algernon Blackwood prend le contrepied du romantisme qui veut voir dans la Nature le paradis perdu : chez l'auteur, elle est angoissante, pleine de périls et d'êtres cachés hostiles. La peur, l'inquiétude font jour progressivement, sourdement.
Bien loin de la littérature gore et sanglante actuelle, les nouvelles de Blackwood amènent à vaciller, à douter de ses sens et de son esprit.
Si « Les saules » qui ouvre le recueil est extraordinaire, j'ai cependant un attachement particulier pour la nouvelle éponyme « L'homme que les arbres aimaient » tant elle est l'archétype de l'étrange et du pouvoir de cette nature personnalisée, jalouse et cruelle.
La préface et la postface éclairent le parcours de cet auteur trop peu connu en France. On y apprendra sans surprise ses liens avec des écrivains irlandais, le monde de l'occultisme et son intérêt pour l'ésotérisme, montrant si besoin en était l'attache entre les écrits et la pensée de l'auteur.
En bref, un recueil hautement recommandé et recommandable.
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