Les immensités de Dieu et de Satan se mélangent. Elles se combattent et se fondent l'une dans l'autre. Tout dans cette poésie a la force de l'infini qui se déchire. La prophétie éclate et disparaît. Des êtres mythiques aux noms bizarres, Urizen, Theotormon, Rintrah, Jésus-Christ, naissent, meurent et enfantent. le Bien et le Mal perdent le Nord. Tout toujours se renverse et se bouleverse, et le lecteur se perd, noyé par le feu des catastrophes et par la force des mots qui se cognent. Demeure, après l'étourdissement de la lecture, un reste de force et d'énergie, et le sentiment d'avoir assisté, subjugué et incrédule, au combat intérieur d'un univers en déroute.
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