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Critique de mlcg


Chat perdu de Jean-Noël Blanc est un roman composé de cinq chapitres qui alternent les mésaventures d'un chat nommé Balthazar et ceux de ses maîtres.
L'histoire commence dans une voiture dans laquelle se trouve une famille en retour de vacances : Rodrigue, sa soeur Claire et leurs parents. Ces-derniers se retrouvent dans l'obligation de rentrer chez eux sans leur chat, Balthazar, qu'ils ont oublié dans la forêt avant leur départ. Malgré un retour sur les lieux, l'animal a finalement disparu. Pendant ce temps, Balthazar erre dans la forêt dans la faim et la peur. Il se fait attaquer à deux reprises, une fois par l'oiseau de nuit et une seconde fois par un homme et ses chiens. Blessé, il est finalement recueilli par une vieille dame qui tente de l'apprivoiser sans le laisser sortir de chez elle. Pour Rodrigue, de son côté, la rentrée scolaire est plutôt triste. Son professeur principal et ses parents s'inquiètent même de son attitude, et ces-derniers vont jusqu'à lui proposer d'acheter un nouveau chat. Rodrigue, réticent, continue malgré tout de vivre dans l'espoir. Jusqu'au jour où Balthazar parvient à s'échapper de chez la vieille dame, et finit enfin par retrouver le chemin qui le ramène vers sa vraie famille. de retour dans la maison, le chat aperçoit Rodrigue et constate que ce-dernier n'a pas changé...

Deux axes sont constatés dans ce roman : celui du parcours du chat pour retrouver sa maison et celui des différentes réactions de la famille face à la disparition de l'animal. Cela peut se percevoir notamment par l'emploi de deux polices différentes afin de faire la distinction entre les propos de la famille et ceux du chat. Cette manière de faire cette différenciation facilite également la lecture de l'enfant qui peut ainsi mieux se repérer et mieux comprendre les changements.
Ce roman permet de mettre en avant les liens qui peuvent exister entre un animal, en l'occurrence un chat dans ce roman, et son maître mais également les liens entre membres de la famille : c'est le cas notamment entre Rodrigue et sa soeur Claire. Cette-dernière en effet, n'est pas très affectueuse avec son frère dans le début du roman, elle tente de le blesser avec des paroles, le titille, cherche à l'énerver. Mais au fil du temps, cette attitude change. Elle tente de le réconforter et emploie moins la menace pour lui parler. D'ailleurs à la fin du roman, se trouve une page du journal intime De Claire dans laquelle elle raconte qu'elle a défendu son frère face aux moqueries d'une de ses amies envers la peine de Rodrigue. La disparition du chat Balthazar permet ainsi de renforcer les liens frère/soeur dans ce livre.
Les liens d'amitié entre Rodrigue et Balthazar se perçoivent quand à eux, tout au long du roman. Même s'ils sont éloignés, malgré la distance, chacun pense à l'autre. Pour Balthazar c'est surtout dans les moments difficiles, lorsqu'il a faim et qu'il se sent en danger dans la forêt. Quand à Rodrigue, son amitié se ressent dans tout le roman.
Un autre thème particulièrement présent dans cette oeuvre est celui de l'espoir. En effet, tout au long du roman nous pouvons voir que Rodrigue n'abandonne pas l'idée de revoir un jour son chat et ne souhaite pas le remplacer par un autre. Cela se confirme au chapitre 5, lors d'une conversation des parents sur l'éventualité d'un nouveau chat dans la maison. Mais le père dit à sa femme qu'il a déjà fait la proposition à Rodrigue et que ce-dernier avait répondu : "Qu'est-ce qui se passera si Balthazar revient à la maison ? ". Par conséquent, Rodrigue considère que son chat est encore vivant et qu'il va revenir. L'espoir, donc, de retrouver son animal de compagnie, de le revoir vivant pour la famille mais l'espoir aussi de retrouver sa maison, son confort, ses maîtres pour le chat. Ce-dernier, alors qu'il est seul, blessé et affamé, est déterminé à chercher de nouveau sa maison.
L'écriture et le choix des mots dans ce roman sont quand à eux simples et clairs. Les phrases sont de longueurs de plus en plus courtes dans certains passages (notamment celles de bagarres racontées par Balthazar comme au chapitre 5 avec le gros rat) pour ainsi montrer la rapidité des évènements. Nous trouvons également de nombreuses répétitions de mots, une récurrence d'anaphores, d'énumérations de verbes (comme par exemple lorsque le narrateur, qui n'est autre que le chat, évoque la bagarre avec le gros rat au chapitre 5 : "Je me suis contorsionné. Trouver son cou. Planter mes canines. Viser la chair tendre. Plonger mes dents jusqu'au sang."). Tous ces éléments permettent par conséquent, de faciliter la compréhension de l'histoire pour le lecteur et de dynamiser le texte.
Ce roman s'adresse ainsi à des jeunes qui ont environ 9 ou 10 ans et qui commencent à s'attacher à leur animal de compagnie. Il incite le lecteur à ne pas perdre espoir, s'il lui arrivait la même chose avec son animal. C'est par conséquent une oeuvre porteuse d'espoir pour les jeunes lecteurs. Chat perdu permet également de mettre l'accent sur les différents rapports entre humains mais également avec les animaux. Ces-derniers ressentent l'affection que chaque individu leur donne, et l'auteur pour montrer ceci, met en avant les pensées du chat et fait employer à ce-dernier la première personne "je" afin d'accentuer tout sentiment ; le chat devient ainsi le narrateur. Cette oeuvre montre aussi au lecteur qu'une épreuve comme la perte d'un animal, renforce des liens entre personnes : c'est le cas entre autre avec Rodrigue et sa soeur Claire.
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