AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Piatka


Piatka
09 septembre 2014
Intrigues à foison, mises en abymes, références à de grands romans du XIXème, humour, inventions extravagantes, prises de position politiques, écologiques et économiques : impossible de s'ennuyer - c'est d'ailleurs presque " too much " par moments, au risque de se perdre.
Ici, lire est en soi une aventure, c'est un peu comme se retrouver embarqué par hasard dans un wagonnet de montagnes russes, complétées d'un train fantôme hanté par Verne, Doyle, Lovecraft, Dumas, mais aussi Melville, Stevenson et probablement d'autres que je n'ai peut-être pas identifiés, mais qui font partie de notre imaginaire culturel collectif et que, par jeu, j'ai pris plaisir à identifier grâce aux indices semés par l'auteur tout au long du récit.
Bref, une étonnante mixture, hommage à la littérature d'aventures et au pouvoir de l'imagination.

Il n'y a véritablement que le fil conducteur de ce roman totalement déjanté qui soit simple : un inestimable diamant a été volé à lady MacRae.
John Shylock Holmes, descendant de l'illustre détective, a été engagé par celle-ci et par la compagnie d'assurances pour le retrouver. Accompagné de son majordome, Grimod de la Reynière, mais aussi de Martial Canterel, dandy richissime et de sa gouvernante, miss Sherrington, Holmes se lance à la poursuite du criminel Enjambeur Nô dans un périple ébouriffant qui entraîne le lecteur de Londres, à la Sibérie - avec un inoubliable déraillement du Transsibérien - en passant par la Chine et l'Australie, pour finir sur un îlot inconnu du Pacifique qui réserve des surprises pour le moins inattendues.

Et encore ne s'agit-il là que de l'intrigue principale. Ma plus grande surprise probablement fut la découverte d'une galerie de personnages, héros d'intrigues secondaires hautes en couleurs et en variété qui semblent n'avoir aucun rapport avec le corps du roman et qui coupent en quelque sorte la narration principale. Assez déroutant au début, ils permettent de donner cependant un rythme à l'ensemble, et surtout de jeter des passerelles vers une époque et des thèmes plus contemporains. C'est selon moi la seconde grande originalité et le tour de force habile de ce roman.

L'île du point Nemo n'apparaît donc qu'au terme d'une odyssée délirante qui vaut le détour, d'une aventure littéraire inattendue et réussie.
J'ajoute juste que le fameux point Nemo, " est le nom donné au pôle maritime d'inaccessibilité, c'est-à-dire l'endroit de l'océan le plus éloigné de toute terre émergée. ", histoire de s'éloigner des rivages bien balisés de la littérature probablement.
Commenter  J’apprécie          9122



Ont apprécié cette critique (78)voir plus




{* *}