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Critique de florigny


Paru pour la première fois en 1958 aux Etats-Unis, Cendrillon, mon amour est une petite curiosité pour qui se demande ce que pouvait bien écrire Lawrence Block avant de créer Matt Scuder, interprété notamment en 2014 par Liam Neeson dans Balade entre les tombes. Et bien avant d'enfanter Matt Scuder, Lawrence Block écrivait déjà des polars. Cendrillon, mon amour est son premier, on peut donc à ce titre le considérer comme le péché originel.


Sur fonds de fausse monnaie et d'escroquerie aux casinos, Cendrillon, mon amour, est un pur produit de son époque, cigarettes, whisky et ptites pépées. Les femmes sont vues comme on les voyait dans les polars des années 60, écervelées, des gambettes de 2 mètres de long, des seins agressifs et exubérants, mis au service de leur nymphomanie. Les hommes quant à eux, sont bien entendu, au lit, des dieux qui ne connaissent jamais l'échec ni même le moindre doute sur leur virilité. Ces dames tombent en pâmoison dès qu'elles croisent leur regard foudroyant. de nombreuses scènes de sexe émaillent ce roman, environ une toutes les 50 pages comme l'exigeaient les contrats des éditeurs en ces temps reculés, pour pimenter le récit et émoustiller le lectorat essentiellement masculin. Lues avec le recul de plus de 5 décennies, ces saynètes apparaissent amusantes, quasi-risibles.


Ce qui distingue cependant ce polar de l'immense production perpétrée dans les années 60 et suivantes, c'est qu'il est écrit par Lawrence Block, et que l'on y trouve déjà la patte d'un écrivain prometteur : un style vif, le sens de l'intrigue construite et maîtrisée, de l'auto-dérision, et surtout de l'humour mâtiné de quelques pincées d'amoralité. Une petite curiosité, rien de plus ni de moins.
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