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Critique de Floyd2408


Oh merveilleux titre, Netflix ce vomi libéral qui gangrène notre société française par des séries et des films aliénant notre capacité de plaisir, celui de la vie et de notre terre féconde de la vie, la virtualité du numérique vampirise notre jugement de choisir, Romain Blondeau par ce manifeste acide et lucide, dénonce ce qui transpire en moi, un Netflix néolibérale, assassinant notre jeunesse par une lobotomisation d'images et des dialogues prémâchés, comme le dit l'un de ces fondateurs Reed Hastings « Notre seul concurrent dans cette industrie, c'est le sommeil », phrase brutale, d'une violence inouïe, le consommateur doit dépenser quitte à ne plus dormir, Netflix hypnotise ces téléspectateurs, Netflix drogue ces clients, Netflix est un vide absolu, son seul but et de gagner de l'argent à n'importe quel prix et sa mission est presque religieuse, sa bible c'est d'inonder la terre entière de ces compositions codifiées à l'extrême pour asservir ces humains devenus zombis, ils seront prisonniers de cette plateforme numérique, enchainés à cet écran défilant des images choisies par un algorithme machiavélique. Je suis sans pitié pour cette industrie nihilisme américaine, les États-Unis, cette terre lointaine nourricière de la vénalité déshumanisante, la jungle libérale avec ces enseignes qui submergent le monde de ces produits indigestes, ces petits soldats implantés dans le monde entier, comme Mac-Do, KFC, Dominos, Coca-Cola et je n'oublie pas Amazon !

Romain Blondeau fut journaliste à ces débuts à Transfuge, puis journaliste-pigiste dans différents journaux comme le Monde, Les Inrockuptibles, Marie-Claire et Vanity Fair, pour devenir Responsable du développement et producteur associé dans une agence de cinéma CG cinéma, produisant séries et films comme First Love, une série Blackpills (Prix meilleure série digitale Série Mania 2018) et Garçon Chiffon de Nicolas Maury (Label Cannes 2020, Nomination César du meilleur premier film), cette panoplie s'étouffe avec l'écriture d'un essai au vitriol, Netflix l'aliénation en série, prose courte sur cette plateforme de streaming américaine, une courte genèse de cette start-up, germant de la Silicon Valley en 1997 par deux cerveaux en ébullitions, Marc Randolph et Reed Hastings, leur arrivée en France, avec ce tapis rouge de nos pouvoirs publics, et sa stratégie d'aliénation, sans oublier le constat de la déroute du cinéma où Netflix devient le pourvoyeur de ce cimetière cinématographique, le désert des salles de cinéma et de leur fermeture !

Romain Blondeau prêche pour sa paroisse, le cinéma est son gagne-pain, l'exponentielle ascension de Netflix dans le monde et surtout en France, sonne le clairon de la mort certaine du cinéma traditionnel avec ces salles de projection, le couperet final sera sans nul doute la crise sanitaire de la Covid-19, dans sa gestion française, de cette perte de liberté avec ces choix liberticides politiques et idéologiques, la peur de sortir aura laissé une France dans l'impasse du numérique, celle d'Amazon, Netflix et tous ces partenaires, une France enfermée, une France dans sa prison dorée du monde libérale américain qui de ces tentacules, nous asservit à une modèle économique ultralibérale, Netflix tisse sa toile lentement avec l'appui de nos dirigeants politique, comme Macron, un président donnant en pâture la France aux hyènes du monde capitaliste, nous voici en viager, dans la nasse ultralibérale de ces entreprises du profit et de ces actionnaires, mais Romain Blondeau explore son essai sur le paradigme Netflix, son mode de fonctionnement, l'analyse perpétuelle du client, son algorithme pour happer le client et l'aimanté à son écran hypnotique, cette faiblesse du gouvernement à laisser faire cette "gangrénation" de la culture du vide pour même leur allouer des subventions publiques pour produire Français.
C'est avant tout une histoire d'affinité socioéconomique entre trois personnes, Macron, notre président par défaut, ancien banquier pour la famille Rothschild, Reed Hasting, le cofondateur de Netflix et Didier Casas, ancien élève de l'ENA, ancien directeur adjoint de Bouygues Télécom, lui ouvrant les portes d'un canal de diffusion pour conquérir la France dans un « climat politique plutôt favorable », comme l'écrit Romain Blondeau. Romain Blondeau maitrise bien l'évolution fulgurante de Netflix, ces séries à succès qu'il connait bien, travaillant dans ce milieu, pouvant les critiquer à leur juste valeurs, je ne suis pas cet expert, n'ayant pas cette plateforme numérique chez moi, je ne suis pas un adepte de Netflix et Amazon, je lutte contre ces envahisseurs américains, nous vendant leur pourriture pour mieux s'enrichir, nous sommes juste des vaches à lait qu'il faut traire de leur argent et rien d'autre, Mac Do peut continuer leur propagande publicitaire, ce n'est que de la mal bouffe et un managérial catastrophique, Netflix est ce qu'il y a de pire dans ces valeurs du monde, comment ces séries pompent l'énergie de ces clients pour leur voler leur espoir et leur liberté, ce ne sont que des voleurs de sommeil… Des nouvelles pratiques apparaissent, comme le binge watching, une orgie numériques, dévorer sa série en une seule gorgée, « un cul sec », regarder tous les épisodes en une seule fois, c'est fini l'attente de son épisode, voguer ailleurs pour d'autres activités, nous sommes devenus ogres numériques, c'est ce que Romain Blondeau dénonce par son titre Netflix l'aliénation en série. Dans son paragraphe nommé le spectateur passif, l'auteur souligne le jeu de sommeil de Netflix, au même titre que les patrons de la Silicon Valley, en citant une phrase de l'essai coécrit par Yves Marry et Florent Souillot, La guerre de l'attention, pour souligner notre aliénation passive face à l'économie e l'attention.

Il y a dans cette orgie vénale, ce paradigme de transformer le spectateur consommateur impulsif et curieux en un zombie passif qui ingurgite en un clic ces séries à la suite comme le dit si bien Romain Blondeau « vous n'avez plus qu'à regarder le train passer », cette image acide et ironique est une si cruelle vérité, c'est désormais un algorithme et des statistiques qui vont déterminer la politique vénale de Netflix, le client sera sondé pour déterminer ce qu'il veut, lui donner sa pitance quotidienne, des séries d'audience, Netflix « avance en flux tendu » avec ce refrain connu des actifs financiers « Mangeons et buvons, car demain, nous mourrons ». Tous scenarii seront passés au crible d'un filtre Netflixien, « Creator Workshop EMEA », une bible de 69 pages, c'est la culture américaine du script writing !

Romain Blondeau résume parfaitement ce que Netflix est comme nouvelle économie, celle de la vitesse et d'un capitalisme attentionnel, Netflix est une hybridation plane de tous de ce qu'elle produit, sa réalisation est bâclée, ces images sont vides, c'est une ligne plane pour aboutir aux génériques finaux, Netflix ne tente pas à nous faire réfléchir, Netflix veut juste nous rendre consommateur payeurs…

Romain Blondeau se lamente du cinéma, de ces salles vides, il a la nostalgie du cinéma créateur, semble-t-il celui-ci est déjà mort depuis longtemps, le cinéma devient un corps malade perdu dans des soins palliatifs avec la nouvelle génération numérique et cette société que va nous imposer nos dirigeants, le flux de la libéralisation mondiale, comme en ce moment avec l'énergie, le consommateur sera là pour payer les dividendes des actionnaires des grandes sociétés, l'État français brade ces concitoyens pour assouvir la soif de l'argent de certain, Netflix est le reflet sombre de notre économie libérale, l'argent doit aller au plus riche sans valeur morale, l'argent est le virus du mode actuel, le cinéma va se transformer pour se prostituer à ces plateformes numériques, j'en suis certain, c'est déjà commencer !
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