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Critique de Kittiwake


« La première fois que j'ai vu mes petites filles, j'étais de l'autre côté de la rue, je n'ai pas osé m'approcher »

Cet incipit est intriguant. le personnage principal est présenté, on identifie une grand-mère. Mais la relation avec ses petits-enfants ne manque pas d'étonner. C'est habituellement à la maternité ou au domicile de la jeune mère que cette première rencontre se fait. Qu'est-il donc arrivé pour pour qu'elle puisse ne pas connaître ces enfants ?

Il faut remonter aux origines, des années plus tôt lorsque Léa est un bébé puis une petite fille et une ado, période bénie où la narratrice est unie par un amour fusionnel à la chair de sa chair.

« chaque chose liée à elle – la bave nichée dans son menton, son cou et l'encolure de sa chemise, les couches lourdes d'urine, les sécrétions lors de ses conjonctivites, le contenu de son nez–, chaque chose chez Léa était bonne à mes yeux. »

De cet amour immense, réciproque, fragile par la tension qu'ii implique, s'en suivra la rupture, pressentie puisque le roman commence sur ses conséquences, rupture aussi radicale que les liens étaient forts.

Dans ce roman original par son sujet, l'autrice dépeint avec virtuosité la complexité d'un lien mère fille intense et réciproque, et qui en est d'autant plus fragile et voué à l'échec à long terme, afin que l'enfant puisse s'affirmer et vivre sa propre vie indépendante. Aucune volonté de nuire de part et d'autre, ces deux êtres sont victimes de leur proximité et de l'amour qui les unit.

Robert Laffont 252 pages 24 Août 2023
Traductrice : Valérie Zenatti

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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