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Critique de LeMorseaPlumes


Après un très décevant tome 13 paru en 2014, la série SODA a connu une longue traversée du désert et on désespérait de retrouver un jour le lieutenant David Solomon dans son quotidien de flic new-yorkais des 90's, entre policier aux méthodes expéditives ("les types que j'arrête sont parfois un peu mort") et fils faisant croire à sa mère qu'il exerce un paisible sacerdoce de pasteur.

Après une absence de près de 9 ans et une reprise en main du scénario par Olivier Boquet à la suite de la disparition de Philippe Tome, SODA (SOlomon DAvid) est bien de retour. Choix audacieux autant que nécessaire selon moi, l'éditeur comme l'équipe font table rase du précédent tome 13, simplement rayé de la chronologie, au temps pour l'héritage du précédent scénariste.

Si les dessins de Gazotti nous replongent immédiatement dans l'ambiance de la série, le bémol vient malheureusement ici d'une intrigue très convenue qui, après avoir dressé d'intéressantes pistes sur la schizophrénie patente du héros au fil de ses insomnies, nous propose une résolution bien peu inspirée, issue du plan invraisemblable d'un antagoniste sans aucun charisme que l'on voit venir à des kilomètres.

Plus décevant peut-être : le fait de retrouver SODA après tout ce temps incitait à dresser une évolution des rapports entre les bien peu nombreux personnages principaux (et notamment la relation entre David et Linda qui avait pris un peu de profondeur dans les derniers scénarios de Tome), et peut être à explorer la piste très borderline sur lequel s'engageaient les deux amants occasionnels dans le tome 11 qui les montrait à deux doigts de passer de l'autre côté de la loi pour quitter New York et ses mensonges. Il n'en est rien ici, le statu quo étant de mise.

On espèrera donc qu'après ce retour en demi-teinte, la nouvelle équipe aura l'occasion et l'envie de pousser la série vers d'autres horizons.
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