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Critique de lcath


lcath
23 février 2019
Mieux vaut abandonner la morale occidentale pour aborder ce livre , on est loin - très loin du fameux "me too" !

Le narrateur Jean-Christophe relate la vie d'un groupe d'expats français d' Abidjan pendant les évènements qui ont déstabilisé le pays .

Et quelle vie ! La bite à la main, la tête dans les brumes de l'alcool, les billets dans la poche, ils chassent, en meute, la viande fraîche et féminine du pays. Des gamines, parfois même pas majeures, qui ont l'âge de leurs filles et qui ont besoin de l'argent des toubabs.

Sur fond de pauvreté, l'homme blanc, plus ou moins chauve, ventru, vieillissant, à la virilité en berne se refait une jeunesse en s'excitant sur de jeunes corps noirs, qu'il pense faits pour lui.

C'est d'une tristesse affligeante pour ces jeunes filles, qui meurent plus que de raison du sida, de la tuberculose ou d'autre chose, et tout autant pour ces hommes qui, tel notre héros, glissent dans quelque chose que je ne saurais définir mais qui les lobotomise un peu, la moiteur africaine peut-être , déjà évoquée dans d'autres romans...

Pour autant , ce roman est captivant, écrit sous la forme d'un journal , les chapitres sont très courts, le rythme est sec et rapide. On n'a qu'une vue partielle d'Abidjan, les quartiers blancs et la zone 4, mais on perçoit les soubresauts politiques et les liens qui relient les Ivoiriens entre eux, une image loin d'un prospectus touristique mais un éclairage cruel sur une réalité.

Merci aux éditions de la Lagune et à Babelio pour la réception de ce roman dans le cadre de masse critique.

PS: Quand les hommes apprendront-ils que la vraie virilité c'est d'avoir du désir pour sa partenaire tout au long de la relation, dure-t-elle toute une vie et non pas de tenir une comptabilité serrée de ses conquêtes ou seule l'excitation fait la bandaison ...
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