Les femmes qui pensent sont dangereuses

Une femme forte avance sans se préoccuper de ce que disent les gens et en suivant ses propres convictions. (...)Elles agissent d'une manière dont elles ne se seraient jamais crues capables, comme si elles ne connaissaient pas la peur, ou que la peur les ait brusquement quittées.

(A propos de la pièce de théâtre d'Olympe de Gouges) La presse parisienne (en 1789) jugea qu'en prenant parti pour un esclave meurtrier, l'auteur avait perdu le droit de se faire traiter avec égards par les spectateurs. On ne reconnaissait plus en elle le beau sexe.

C'est toujours au sort des femmes que se mesurent les avancées ou le recul des sociétés humaines.

(Anna Politkovskaia) Combien d'hommes doit perdre une nation pour qu'on parle de génocide?

Elle (Lisa Meitner) n'était pas seulement une grande physicienne, mais comme Marie Curie, une femme qui n'avait pas peur des pensées dangereuses et osait les exprimer.

Il faut faire attention aux ministres qui sont incapables d'agir sans argent et aux ministres qui ne veulent agir qu'avec de l'argent.

Indira Gandhi

Cicely Saunders insistait sans cesse sur le fait que mourir n'était pas la mort, mais bien plus une partie de la vie. Par conséquent, une personne vivant ses derniers jours ne devrait jamais être privée de dignité, d'amour et d'attention. "Tu es important parce que tu es toi, disait-elle aux mourants. Et jusqu'à ton dernier souffle, tu auras de la valeur à nos yeux."

Un témoin de son époque est une personne qui peut en tant que contemporain témoigner d'événements significatifs, en particulier ceux qui mènent à de grands changements. Par conséquent, il n'est contradictoire pour un témoin de son époque d'être aussi un rebelle, c'est à dire quelqu'un qui proteste et se soulève contre son temps.

Désobéir au pouvoir signifiait aussi pour elle en montrer le ridicule. Elle regrettait que la plupart des écrits sur le phénomène du pouvoir ne jettent pas un regard sur sa mise en scène si souvent grotesque. Elle reprochait aux historiens et aux politologues de toujours considérer le pouvoir avec un grand sérieux et de masquer sa dimension curieusement comique; ils contribuaient ainsi à rendre hommage aux puissants et à les faire paraître légitimes. Il ne fallait pas mal la comprendre; la souffrance et la mort, les composantes essentielles du pouvoir, étaient bien sûr tout sauf comiques, et il était justifié de les représenter comme une tragédie. Mais d'un autre côté, c'était une erreur: "Si nous décrivons uniquement la tragédie, nous obtenons une image déformée et incomplète du monstre." Il suffisait de bien regarder les hommes et les femmes qui représentent le pouvoir pour découvrir le ridicule caché derrière leur façade de dignité et de politesse.

Bien que Simone de Beauvoir soit profondément croyante, elle "suffoquait d'horreur en pensant à la mort qui sur terre sépare à jamais les gens qui s'aiment."