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Critique de ATOS


La vie, en avant.. toutes ! . Et la vie, pour Colette englobe entièrement tout : le meilleur comme le pire. Pour le meilleur c'est l'Amour ,tellement sublimé, pour le pire : la solitude tant redoutée. L'Amour qu'elle pare d'un pluriel voluptueusement singulier. L'amour des mots, de la terre, des paysages, l'amour de ses hommes, de ses amies, de sa mère, de sa campagne, de ses jardins, de ses bêtes. L'Amour de ses souvenirs qu'elle ne laissera jamais se flétrir au regret du passé. L'amour de la musique, du chant, de la danse. du théâtre, du cinéma. Amour tour à tour filial, charnel, maternel. Protectrice toujours. Amoureuse éternellement. C'est à travers le quatuor qu'elle composa avec Marguerite Moreno, Musidora, et Annie de Pène que Dominique Bona nous invite à découvrir un peu mieux Colette. Quatuor auquel elle sera restée fidèle toute sa vie. Colette vivante, et amoureuse. «  Allons à l'amour, puisqu'ils vont à la guerre » ! Tout en dit en cette année 1914.
Et il est vrai que l'écriture de Colette n'a jamais cessé d'être en Amour avec la vie. C'était une liaison sérieuse que celle entretenait Colette avec la joie d'être en Vie.
Elle était de Vie comme on est d'un pays.
Un pays dont on accepte les saisons, les orages, les aurores, les étoiles, les nuits, les silences, les cris, chaque rayon de soleil, et chacune de ses pluies. Un pays que l'on partage, un jardin dont on prend soin, auquel on appartient corps et âme..
« Moi c'est mon corps qui pense,il est plus intelligent que mon cerveau.Toute ma peau a une âme. ».
Le bonheur… ? Était ce là l'affaire de Colette ? elle, qui savait qu'il allait de paire avec cet épouvantail de « malheur », et que parée d'une telle parure chacune plombait les ailes de ses rêves ?
Le bonheur passe, comme le temps, seul reste l'Amour pour Colette.
Sincérité de l'âme, fidélité du coeur, pudeur des larmes, génie de l'écrit, entre les vrilles de ces mots sa vie nous grandit.
« Plus que sur toute autre manifestation vitale, je me suis penchée, toute mon existence, sur les éclosions. C'est là pour moi que réside le drame essentiel, mieux que dans la mort qui n'est qu'une banale défaite... L'heure de la fin des découvertes ne sonne jamais. le monde m'est nouveau à mon réveil chaque matin, et je ne cesserai d'éclore que pour cesser de vivre. ». « Cadeaux de Noël », extrait, Colette.


Astrid Shriqui Garain
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