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Quel bonheur de passer une soirée avec Colette et ses amies !
La vie bouillonne et tourbillonne, la mode et la création sont à leur apogée ...Les femmes s'emparent de la mode et la création, des aventurières, des amoureuses, toutes ces femmes s'émancipent, c'est l' avant-garde !...elle se libèrent de tous les carcans de l'époque: des hommes dans un premier temps, des coiffures, les cheveux courts et les pantalons sont de bon ton...elles vivent entre elles, exit les amours conventionnels..
Colette va enflammer les planches, écrire des romans sous son propre nom, franchissant les barrières de petits esprits étriqués, femme libre dans ses pensées comme dans ses amours, à la proue de création artistique et littéraire, rien ni personne ne l'arrête ! Elle triomphe, elle provoque au théâtre ! la liberté incarnée ...

La plume de Dominique BONA est virevoltante à l'image de cette héroïne, truffé de détails, ce roman fait la part belle à la petite histoire dans la grande Histoire, captivante époque décrite de manière magistrale ! pas le temps de s'ennuyer à la lecture, cette passionnante vie qui a fait de Colette une personnalité féminine à part entière et incontournable dans la littérature française.
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Ce livre raconte de façon détaillée la vie sentimentale de Colette et de trois de ses amies en particulier.
Sans être féministes ni échapper aux stéréotypes de son époque, l'écrivaine et ses amies ont su s'affranchir des carcans alors en vigueur en menant une vie libre mais toujours dépendante affectivement des hommes.
Ceci est un ouvrage supplémentaire pour approfondir notre connaissance de la grande Colette.
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Colette et ses petites chéries, un quatuor "chamarré" de drôles de dames émancipées, corset ignoré, chevilles dégagées (et plus si nécessaire, en cabaret et soirée privée) , en cocooning dans un vieux chalet à Passy, vont devoir, le temps d'une guerre, en fonction des impératifs conjoncturels, des engagements personnels, s'éloigner des frivolités et joyeusetés habituelles, se séparer, se disperser.

Une bio très élargie, tout un défilé de gens singuliers. J'ai aimé vagabonder dans ce milieu libre et libertin ( bien loin du mien !) . Je me suis un peu perdue dans l'univers un peu trop détaillé du cinéma muet, et de sa tête d'affiche, la troublante et "vampirisante" Musidora. J' ai apprécié approcher Annie de Pène, journaliste zélée, qui, tout près du danger, dans les tranchées, témoignera, et, de la grippe espagnole, succombera. Marguerite Moreno, quant à elle, tragédienne, la "muse des surréalistes", apportant son aide comme infirmière, aura bien du mal, suite à la fermeture des théâtres, à rebondir dans le 7ème art.
Colette, enfin, bravant les interdits, , rejoindra son Jouvenel à Verdun (pas loin du front) et en Italie, tout en chroniquant dans le "Matin".

Une bio si fournie qu'elle m'en a presque donné le tournis ! Etourdie, au sortir de ma lecture, de tout ce savoir englouti !
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Après avoir lu -et apprécié- la biographie de Berthe Morisot par Dominique Bona, j'ai entamé la lecture de celle de Colette.
J'y ai retrouvé les textes ciselés de cette auteure servis par un travail considérable de recherche et de documentation.
Le choix de Dominique Bona est ici de nous présenter Colette, femme de lettres et artiste à la réputation sulfureuse, à travers les rapports étroits qu'elle entretint durant la première guerre mondiale avec 3 femmes : Marguerite Moreno, Annie de Pène et Jeanne Roques dite Musidora.
Laissées seules par les hommes partis au front, ces trois artistes se retrouvent dans le chalet de la rue Cortambert, dans le XVIème arrondissement de Paris et partagent une vie entre liberté et mélancolie de la solitude.
Elles goûtent un style de vie en rapport avec leur personnalité, indépendantes et libres, où l'amour occupe une place prépondérante.
Des origines de chacune à leur vie commune en passant par leurs relations et leurs dissensions, Dominique Bona nous invite ici à une immersion dans le Paris qui précéda la féconde période des années vingt en compagnie de femmes qui méritent d'être connues et approchées.
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La vie, en avant.. toutes ! . Et la vie, pour Colette englobe entièrement tout : le meilleur comme le pire. Pour le meilleur c'est l'Amour ,tellement sublimé, pour le pire : la solitude tant redoutée. L'Amour qu'elle pare d'un pluriel voluptueusement singulier. L'amour des mots, de la terre, des paysages, l'amour de ses hommes, de ses amies, de sa mère, de sa campagne, de ses jardins, de ses bêtes. L'Amour de ses souvenirs qu'elle ne laissera jamais se flétrir au regret du passé. L'amour de la musique, du chant, de la danse. du théâtre, du cinéma. Amour tour à tour filial, charnel, maternel. Protectrice toujours. Amoureuse éternellement. C'est à travers le quatuor qu'elle composa avec Marguerite Moreno, Musidora, et Annie de Pène que Dominique Bona nous invite à découvrir un peu mieux Colette. Quatuor auquel elle sera restée fidèle toute sa vie. Colette vivante, et amoureuse. «  Allons à l'amour, puisqu'ils vont à la guerre » ! Tout en dit en cette année 1914.
Et il est vrai que l'écriture de Colette n'a jamais cessé d'être en Amour avec la vie. C'était une liaison sérieuse que celle entretenait Colette avec la joie d'être en Vie.
Elle était de Vie comme on est d'un pays.
Un pays dont on accepte les saisons, les orages, les aurores, les étoiles, les nuits, les silences, les cris, chaque rayon de soleil, et chacune de ses pluies. Un pays que l'on partage, un jardin dont on prend soin, auquel on appartient corps et âme..
« Moi c'est mon corps qui pense,il est plus intelligent que mon cerveau.Toute ma peau a une âme. ».
Le bonheur… ? Était ce là l'affaire de Colette ? elle, qui savait qu'il allait de paire avec cet épouvantail de « malheur », et que parée d'une telle parure chacune plombait les ailes de ses rêves ?
Le bonheur passe, comme le temps, seul reste l'Amour pour Colette.
Sincérité de l'âme, fidélité du coeur, pudeur des larmes, génie de l'écrit, entre les vrilles de ces mots sa vie nous grandit.
« Plus que sur toute autre manifestation vitale, je me suis penchée, toute mon existence, sur les éclosions. C'est là pour moi que réside le drame essentiel, mieux que dans la mort qui n'est qu'une banale défaite... L'heure de la fin des découvertes ne sonne jamais. le monde m'est nouveau à mon réveil chaque matin, et je ne cesserai d'éclore que pour cesser de vivre. ». « Cadeaux de Noël », extrait, Colette.


Astrid Shriqui Garain
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Quelques années de la vie de Colette : voilà ce que nous propose Dominique Bona dans Colette et les siennes, en prenant pour angle cette relation particulière entretenue par l'écrivaine culte avec trois de ses amies dans la France de l'avant puis de l'après Première Guerre mondiale.

Curieux éloignez-vous vite : rien de bien graveleux à vous mettre sous la dent, la bisexualité assumée de Colette n'étant pas ce qui intéresse le plus l'auteure. Et tant mieux.

Il s'agit plutôt de découvrir ici une biographie de Colette vue à travers le prisme de la relation particulière entretenue avec Marguerite, Annie et Musidora, 4 femmes que l'histoire passée et présente rassemble dans une union quasi-fusionnelle dont Colette est le pivot. Avec pour période phare, celle de la guerre qui a éloigné les hommes, et davantage réuni les femmes.

Mais le rythme très - trop - lent, l'abondance de détail et de digressions, et une certaine absence de colonne vertébrale dans le récit ont, page après page, atténué mon intérêt. C'est toutefois très "académiquement" écrit, mais aura manqué d'un peu de souffle, d'élan ou de fantaisie à mon goût.
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Quatre très beaux portraits de femmes aux avant postes de la modernité et aux destins très peu conventionnels que lient leur intimité, leurs tempéraments et le goût de leur indépendance par-dessus tout. Leurs vies de saltimbanques et d'artistes, entre cabaret et music-hall, journalisme et écriture, danse, théâtre et cinéma, pimentent la lecture de ces pages extrêmement vivantes et colorées. Les piges et les cachets, comme horizon de liberté au tout début d'un XXe siècle particulièrement bohème et tout autant guerrier. En 1914, les hommes viennent de partir au front. Elles, restent et continuent de livrer combat sur un terrain social, professionnel, familial et artistique. Les trois aînées : la discrète et cependant audacieuse Annie (de Pène), une des premières reporter dans les tranchées et auteure un peu oubliée aujourd'hui disparaît la première emportée par la grippe espagnole en 1918, Marguerite (Moreno) ensuite, la flamboyante comédienne éprise de poésie, et enfin Colette l'amie souvent très maternelle avec « son petit Musi », l'amante aussi (de Georgie Duval, Natalie Barney et Missy), grande figure littéraire de l'affranchie, attire ses comparses à des degrés divers ; ces trois ont passé le cap des quarante ans et la quatrième, qui est la plus jeune, « Musi » (Musidora), danseuse et future star du cinéma muet lancée par Louis Feuillade, a juste vingt-cinq ans et le reste de sa vie pour passer de l'autre côté de la caméra.

Pour toutes les quatre et pour chacune, dans le vieux chalet de Passy qui les voit rassemblées, il y a un avant et un après guerre que Dominique Bona, des derniers feux de la Belle Epoque jusqu'à leurs ultimes passions, a très bien su capter et déroule à travers leurs étonnants parcours croisés, enracinés pour chacune d'elles dans l'amour d'une campagne éloignée (bourguignonne pour Colette, normande pour Annie, corrézienne pour Marguerite). Colette, divorcée (de Willy) et remariée à Henry de Jouvenel est bientôt dans les bras de Bertrand. Marguerite, veuve de Marcel Schwob est remariée à Jean Darragon. Annie longtemps privée de ses deux enfants issus d'une première union, vit en compagnonnage avec Gustave Tery. « Musi » est une jeune beauté pleine de promesses, délurée et sans trop d'attaches… Bien que les circonstances affectives ou de l'actualité puissent les séparer elles ne se perdent jamais de vue et restent soudées ainsi que l'atteste la volumineuse correspondance de Colette auprès de ses trois amies. Les périodes de leurs vies alternent, riches et fécondes de leurs oeuvres ou parfois moins créatrices, scandées de coups de foudre, liaisons ou lâchages successifs, deuils et maternités. Sans que le portrait de la plus célèbre et la plus gourmande d'entre elles, Colette, ne phagocyte jamais ceux des trois autres mais les éclaire plutôt d'un jour particulier, ce quatuor féminin peu banal est un jeu de miroirs très subtil où se lisent évidemment les secrets, les désirs, les désillusions et désarrois, les tentatives et les projets, les réussites ou les échecs de chacune. Un bel équilibre d'où les hommes ne sont jamais absents ce qui ne gâche rien. Très agréable à lire.
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Quatre femmes, quatre âmes-soeurs se réfugient au début de la guerre de 14 dans un chalet, près du bois de Boulogne, un chalet qui appartient au mari de l'une d'entre elles, Henri de Jouvenel, alors époux de Colette.
Les hommes sont partis au front, pour quelques semaines seulement, pense-t-on, et ces femmes seules dans Paris déserté éprouvent le besoin de se réchauffer à l'amitié l'une de l'autre.
Ces quatre femmes, ce sont Colette, journaliste, romancière et scandaleuse mime et actrice de music-hall,
et, beaucoup moins connues ou oubliées depuis :
Marguerite Moreno, célèbre tragédienne de l'époque qui mènera une carrière prolifique au cinéma dans l'entre-deux-guerres,
Musidora, la vamp du cinéma muet, dont Louis Feuillade fera un symbole de la femme fatale,
et enfin Annie de Pêne, alors célèbre journaliste, qui n'hésitera pas à entreprendre la tournée des tranchées pour en ramener des reportages courageux sur la réalité de l'existence des soldats au front, ce qui va lui attirer la vindicte des autorités, pour oser exprimer des vérités non conformes au diktat imposé.

Dominique Bona offre au lecteur une plongée fascinante dans la période qui s'étale du début du siècle jusqu'aux années 30 avec l'évocation précise de la Belle Epoque, puis des années de guerre suivies de ces années folles où l'on ne pensait plus qu'à oublier les horreurs vécues pendant les quatre années du conflit.
Elle trace des portraits vifs et plein d'empathie de ces quatre femmes, liées par l'amitié et toutes quatre mues par le désir de liberté, la volonté d'accomplir leur destin en agissant selon leur coeur et leurs passions.

Une lecture passionnante, truculente, bien enlevée, fourmillant d'anecdotes, où l'on croise tous les noms prestigieux de cette époque et en même temps un documentaire palpitant sur les conditions de vie durant la grande guerre, ainsi que sur la condition réservée aux femmes, tout cela mené tambour battant.
Un régal de lecture.
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Dans cet ouvrage Dominique Bona retrace l'histoire d'une amitié indéfectible entre quatre femmes. Celle de Colette et ses trois amies de coeur qui, malgré le temps ou la distance, resteront toujours proches, se soutiendront et s'aimeront jusqu'à ce que la mort les sépare.
Malgré leurs différences toutes quatre ont en commun un fort goût pour la liberté et un non-conformisme surprenant en ce début de XXe siècle. Rien ne leur fait peur et surtout pas les amours tumultueuses ou scandaleuses. Ce sont ces amours qui tiennent ici le devant de la scène avec pour toile de fond la vie intellectuelle et artistique de l'époque.
Cette biographie au féminin pluriel met en lumière des femmes moins connues actuellement que Colette, des artistes qui ont marqué leur temps mais aujourd'hui quasiment tombées dans l'oubli. Leurs destins croisés, toujours entre bonheur et tragédie, m'ont autant touchée qu'intéressée.
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A la veille de la Première Guerre Mondiale, Colette et ses trois amies se réunissaient très régulièrement au chalet de la rue Cortambert, à Paris. Elles étaient quatre artistes : Colette, la femme de lettres et journaliste, Musidora l'actrice, Annie de Pène la journaliste et Marguerite Moreno, la comédienne. Elles revendiquaient une certaine indépendance et une façon de vivre différente, n'hésitant pas à porter les cheveux courts comme les hommes et à afficher une liberté de moeurs dans leurs amours, que ce soit avec les hommes ou avec les femmes. Durant la guerre, ces quatre amies vont se soutenir, s'aider à supporter l'absence ; Colette passera beaucoup de temps en cachette à Verdun pour retrouver l'homme qu'elle aime tandis qu'Annie sera correspondante de guerre. Mais en 1916, le chalet est détruit et les quatre femmes prennent de la distance les unes envers les autres. Colette va faire la connaissance d'autres femmes et vivre d'autres histoires d'amour agitées, parallèlement à sa vie sentimentale qui se délite. Sa vie sera une source d'inspiration pour ses romans.

J'ai trouvé cette biographie sur Colette à la médiathèque de ma ville et gardant un souvenir agréable du Blé en Herbe, j'ai eu envie d'en apprendre un peu plus sur son auteur.
J'avoue avoir eu beaucoup de mal à rentrer dans le roman, le premier tiers du livre m'a semblé long et ennuyeux, il est fait abondamment référence à des personnalités de cette époque que je ne connais pas. Cette énumération est fastidieuse et on perd le fil de la biographie. J'ai failli abandonner ma lecture au cours de ces 130 premières pages à de nombreuses reprises.
Ensuite, l'histoire se déroule plus de façon linéaire et on suit le cours des événements chronologiquement. J'ai apprécié les passages où il est question de la Première Guerre Mondiale et qui illustrent le quotidien des quatre amies ou des soldats.
Je pense aussi avoir été gênée lors de cette lecture par le fait que cette biographie de Colette fasse autant de part à ces trois autres femmes, cela dilue l'intérêt de la lecture à mon sens.
Pour conclure, avec un début différent, je pense que j'aurais mis quatre étoiles à ma lecture, seulement ce commencement peu encourageant a fait considérablement chuter mon appréciation générale.
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