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Critique de Surbookees
Il vous faudra assurément moins de 6000 nuits pour dévorer ce roman qui engage une fois de plus le pouvoir des écrits dans une épopée fantastique !
Les habitants de Boucainvillier vivent dans la peur et la soumission depuis que le coup d'État d'un mystérieux tyran a ravi leur liberté en renversant la royauté seize années plus tôt. Couvre-feu, patrouilles régulières de la milice dans la ville et arrestations rythment désormais le quotidien de nos personnages. Sous le règne despotique du Commandeur, seuls les écrits ont la capacité d'adoucir les peines et de réchauffer les coeurs. La société secrète des Bienveillants et des Livreurs se voue entièrement à cette ambition littéraire, comblant ainsi le vide laissé par le terrible incendie de la Bibliogare (la gigantesque coupole qui abritait jadis tous les ouvrages de la ville). Toutefois leur inspiration s'épuise, et pour venir à bout de la morosité et de l'oppression, la présence d'Esther Bretzel (l'héroïne insomniaque) s'avère indispensable…
André Borbé jongle habilement entre le destin de Esther Bretzel et sa meilleure amie Édith Signet — deux adolescentes inséparables qui n'ont hélas rien connu d'autre que l'Occupation et qui ne peuvent goûter aux périodes dorées de l'Histoire qu'à travers les cours de leur professeur Monsieur Lepire ou grâce aux livres interdits qui sont subrepticement glissés dans les boîtes aux lettres — et celui des personnages clés du coup d'État survenu plusieurs années auparavant. Des points de vue alternatifs qui saupoudrent la trame d'une dose de suspense et ajustent au mieux les motivations des protagonistes ! Quel don étrange possède Esther ? Qui sont les membres du clan des Bienveillants ? Qui se cache derrière le masque du Commandeur ?
Malheureusement, on ne peut que déplorer la fin hâtive et assez frustrante (chapitres de plus en plus courts, ultime confrontation avec l'ennemi décevante) de cette histoire accrocheuse au style rythmé. L'auteur est également compositeur et interprète, ce qui explique la musicalité de certaines phrases et l'univers très poétique du roman (les thèmes de l'inspiration et de l'insomnie, les lieux comme la Bibliogare, le Funiculaire, la Citadelle, le Cabaret Écarlate…).
Un décollage rapide, une vitesse de croisière agréable qui font de cette lecture un beau voyage vers l'imaginaire, avec cependant un bémol pour la chute un peu trop expéditive.
Lien : http://www.les-surbookees.co..
Les habitants de Boucainvillier vivent dans la peur et la soumission depuis que le coup d'État d'un mystérieux tyran a ravi leur liberté en renversant la royauté seize années plus tôt. Couvre-feu, patrouilles régulières de la milice dans la ville et arrestations rythment désormais le quotidien de nos personnages. Sous le règne despotique du Commandeur, seuls les écrits ont la capacité d'adoucir les peines et de réchauffer les coeurs. La société secrète des Bienveillants et des Livreurs se voue entièrement à cette ambition littéraire, comblant ainsi le vide laissé par le terrible incendie de la Bibliogare (la gigantesque coupole qui abritait jadis tous les ouvrages de la ville). Toutefois leur inspiration s'épuise, et pour venir à bout de la morosité et de l'oppression, la présence d'Esther Bretzel (l'héroïne insomniaque) s'avère indispensable…
André Borbé jongle habilement entre le destin de Esther Bretzel et sa meilleure amie Édith Signet — deux adolescentes inséparables qui n'ont hélas rien connu d'autre que l'Occupation et qui ne peuvent goûter aux périodes dorées de l'Histoire qu'à travers les cours de leur professeur Monsieur Lepire ou grâce aux livres interdits qui sont subrepticement glissés dans les boîtes aux lettres — et celui des personnages clés du coup d'État survenu plusieurs années auparavant. Des points de vue alternatifs qui saupoudrent la trame d'une dose de suspense et ajustent au mieux les motivations des protagonistes ! Quel don étrange possède Esther ? Qui sont les membres du clan des Bienveillants ? Qui se cache derrière le masque du Commandeur ?
Malheureusement, on ne peut que déplorer la fin hâtive et assez frustrante (chapitres de plus en plus courts, ultime confrontation avec l'ennemi décevante) de cette histoire accrocheuse au style rythmé. L'auteur est également compositeur et interprète, ce qui explique la musicalité de certaines phrases et l'univers très poétique du roman (les thèmes de l'inspiration et de l'insomnie, les lieux comme la Bibliogare, le Funiculaire, la Citadelle, le Cabaret Écarlate…).
Un décollage rapide, une vitesse de croisière agréable qui font de cette lecture un beau voyage vers l'imaginaire, avec cependant un bémol pour la chute un peu trop expéditive.
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