AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Nadou38


« Les dames blanches sont une énigme, sans doute la plus grande énigme posée à l'humanité depuis la nuit des temps, (…). »

C'est vrai qu'elles posent questions ces énormes bulles blanches qui sont apparues un beau matin en divers endroits de la planète. Elles semblent inoffensives mais de jeunes enfants commencent à disparaître, attirés par elles puis comme avalés mystérieusement. Et puis, le quotidien de chacun est également de plus en plus perturbé par les défaillances croissantes des systèmes électroniques depuis qu'elles sont là.

« La peur pousse à l'aberration. »

Alors l'Homme réagit, se sentant agressé et menacé. Progressivement, les politiques prennent des décisions de plus en plus drastiques pour les populations. L'armée est sollicitée, mais aucune arme ne semble les ébranler. Enfin si… On bascule alors lentement, mais inéluctablement, vers un univers sombre et dramatique.

J'ai trouvé ce récit bizarre, étrange au début.
Il faut dire que la construction est originale. Chaque chapitre, et il y en a beaucoup, porte le nom d'un personnage de l'histoire qui devient le narrateur. Regards croisés intéressants pour la multiplicité des points de vue, mais déroutant aussi car il faut se replacer à chaque fois.
Mais au fil du récit, on s'habitue et on apprécie même, car on retrouve certains personnages qui servent de fils conducteurs.

Et c'est à travers le vécu de ces personnages que l'on découvre ce chamboulement planétaire, les conséquences au fil des jours, des mois, puis des années.
Et monsieur Bordage est doué pour décrire les émotions et ressentis de ses personnages. Il sait les travailler et les approfondir. Pas de gentils ou de méchants, juste des êtres humains avec leurs défauts et leurs qualités, et qui essaient de survivre, de trouver leur place quand tout est bouleversé. J'ai bien aimé la force tranquille de Basile, mais aussi l'évolution de Jason (un personnage torturé qui va surmonter bien des coups durs, je ne l'aurais pas parié).

Comme souvent dans ses romans, Bordage dénonce certains comportements humains, mais aussi la capacité de l'Homme à s'adapter (ou non) pour survivre.

Je dois reconnaître que j'ai été happée par ce récit, avec cette tension croissante, l'envie de comprendre, comme les protagonistes du roman, le sens de ces mystérieuses Dames Blanches. Impossible de le lâcher sur les derniers chapitres.

Même si ce n'est pas ma meilleure lecture de l'auteur, j'ai beaucoup apprécié parcourir ce roman. Les échanges sur nos impressions lors de cette lecture commune avec mon ami Senna y ont certainement contribué, merci à lui.
Commenter  J’apprécie          3310



Ont apprécié cette critique (32)voir plus




{* *}