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Critique de finitysend


Les deux tomes de Wang sont mes premiers Bordage ...

C'est une lecture qui m'avait passionné en première lecture , parce que j'étais atteint du syndrome de la forteresse ( sourires ) .

L'auteur dont le talent en matière de style n'est pas à démontrer , s'est plu à imaginer une Europe fermée , repliée sur elle-même , assiégée par la pauvreté et par des périls géopolitiques sino-russes et autres délices tel que les intégrismes religieux .
Au sein de cet univers , l'Europe est prospère , assez vide et clivée comme le découvrira le lecteur .
C'est vrai que Wang est « un roman « de transition du point de vue de l'histoire francophone du genre , car il est encore dans la veine post apocalyptique des années 70 , et il a tous les charmes des thématiques de ces années-là , alors qu'il est parfaitement contemporain .
Enfin c'est un texte écrit dans la langue de Molière et de ce fait nous sommes loin de traductions bonnes ou mauvaises . Dans la mesure où le style de l'auteur est excellent , c'est un plaisir assez rare finalement de profiter de textes de science-fiction de qualités rédigés en français . On donc loin des « trahisons et des faux amis « , de plus l'auteur est un européen qui pense l'Europe .

Bordage a brodé son univers Wang sur un canevas antique ( antiquité tardive et gestation du moyen-âge ) .
L'Europe est une société Hight Tech , environnée de barbares qui sont régulièrement admis en faibles effectifs au « paradis « .
Le monde « parfait « et hédoniste est cerné par le fondamentalisme religieux , par la misère ou par le népotisme et les comportement mafieux .
Un « barbare « admis au sein de « l'empire « pour les « jeux « changera la face du monde ( dans le deuxième tome ) , comme dans l'antiquité tardive le court de l'histoire de l'extrême occident fut changé par des populations exogènes acculturées .
Ce premier tome met en place tout cet univers et toutes ces problématiques externes ou bien internes à la forteresse Europe ..

La caractérisation est parfaite , l'univers possède du sens , il est animé au sens où il possède une âme , et les thèses de l'auteur n'ont rien d'idéologiquement véhément , enfin les mots sont bien choisis sans être dans une dynamique surfaite ou encore ampoulée .
Les idées et les constats qui sont portées par le roman , ne sont pas sans une certaine pertinence si on en reste aux niveau des constats et des dynamiques potentielles .
L'auteur est un peu pessimiste à mon humble avis , quand il pose l'univers de Wang ( c'est un euphémisme ) . Un univers qui est donc le résultat des extrapolations faites par l'auteur , qui se pose pourtant et néanmoins de très bonnes questions en livrant à notre pâture ces deux excellents romans , clairement solidaires entre eux .

Un excellent texte de science-fiction francophone donc : 1) Bravo et 2) cocorico ....
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