Je ressors mitigée de cette lecture.
J'ai apprécié ce qui m'avait attirée et menée à cette BD, c'est-à-dire le contexte médiéval, le renversement des codes - qu'il s'agisse du personnage principal d'Héloïse, de son fiancé Armand ou d'Isaure, qui incarne la sorcière - femme puissante aussi ''utilisée" que haïe.
En revanche, je ne suis pas convaincue par la narration ni par le dessin. Parfois, je me suis interrogée sur l'anatomie des personnages - bon, cela reste encore anecdotique. En revanche, de manière générale, les vignettes m'ont paru un peu vides ; cela aplatissait le décor et lui octroyait un côté superficiel.
En ce qui concerne le rythme de la narration, il est très rapide au départ, avec de nombreuses ellipses, dommage. Cela aurait ajouté de la profondeur aux personnages - ou bien n'ont-ils rien à se dire hormis leur goût pour le combat (pour l'une) et le dessin (pour l'autre) ? Cette rapidité vide ensuite de sa substance l'amitié puis l'amour qui se développe entre Héloïse et Isaure.
Enfin, une incohérence sur la fin m'a rendue perplexe. Armand écrit, tient ses rênes, son épée, de la main droite. Pourtant, lorsqu'il demande à ce qu'on lui coupe le pouce pour qu'il ne puisse plus tenir son arme et qu'il doive rentrer, c'est sa main gauche que l'on voit ensuite pansée... Si c'est une ruse, ce n'est pas explicité.
Pas de coup de coeur donc pour cette BD, qui reste intéressante toutefois.
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