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La jeune comtesse rêve de devenir Chevaleresse, elle va se dissimuler pour arriver à ses fins. C'est un beau récit sur les rôles genrés, un comédie dramatique qui joue avec les codes pour les retourner : lui, il aime la délicatesse du dessin, elle aime manier l'épée et rêve d'aventures. Les personnages sont touchants, le récit accroche, mais il y a plusieurs petits défauts qui m'ont perturbé.

Le dessin est parfois très maladroit, un peu bancal, la colorisation est douce et subtile et rattrape un peu le manque de décors, les proportions anatomiques hasardeuses. Malheureusement certaines illustrations sont parfois assez laides (il y en a aussi de belles, tout n'est pas à jeter, loin de là). J'aime les graphismes un peu fragiles, mais il y a un équilibre à respecter, il faut que la fragilité devienne une force, ce n'est pas toujours le cas ici.

Concernant l'histoire, elle joue sur les codes de genres, l'idée est sympathique, mais on tombe vite dans l'inversion des stéréotypes calibrée, c'est très caricatural et on plonge complètement dans le phénomène de mode, le combat contre les préjugés, l'homosexualité féminine, le refus des codes sociaux sclérosant, la guerre c'est pas bien… ça reste idéaliste et très naïf. On déstructure l'image d'Épinal pour proposer une nouvelle image d'Épinal, façon 2022, au final, c'est très convenu.

Cette lecture a tout de même quelque chose de rafraichissant, mais un brin trop idéaliste pour parvenir à émouvoir.
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Voilà une histoire bien moderne, avec des sujets très à la mode , le tout à la sauce médiévale.
Cette BD s'adresse à un jeune public et surfe sur la vague actuelle visant à revendiquer le féminisme et la liberté de chacun à ne pas correspondre aux stéréotypes de genre. Pourquoi pas ?
Une damoiselle qui veut devenir une chevaleresse et qui manie l'épée avec talent. Un damoiseau qui, lui, n'aime pas le combat mais plutôt le dessin..

Le scénario est assez prévisible et plutôt enfantin.
Je n'ai pas été séduite par le dessin non plus mais cette BD se lit plutôt bien.
A faire lire aux jeunes ados pour les amener à réfléchir sur cette notion de genre. Ici les codes sociaux sont franchement inversés.
De façon un peu trop tranchée tout de même.
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En plein Moyen Âge, Héloïse est une jeune femme passionnée par la chevalerie, les combats à l'épée et les belles armures. Elle est fascinée par les cours donnés aux écuyers du château et obtient du maître d'armes d'en suivre en cachette. Or, unique fille d'un comte dont elle doit hériter des possessions, elle se doit de préparer activement un mariage arrangeant et bien sûr arrangé. Ses parents acceptent qu'elle choisisse Armand, un jeune seigneur qui se trouve être lui aussi dans une position délicate. Tous deux déçoivent leurs aînés par leurs activités favorites. Il faut peu de temps pour que l'un et l'autre se complaisent à échanger leur place le temps de l'entraînement quotidien : Héloïse se dissimule dans l'armure de son futur époux, Armand dans la chambre à coucher pour dessiner. Mais il se trouve qu'à force de montrer sa force, Héloïse fait parler d'elle et le roi veut enrôler dans sa guerre ce nouveau chevalier si vaillant.

Conte questionnant les genres
Elsa Bordier a choisi un scénario faisant la part belle aux interrogations sur ce que sont la féminité forcément sensible et la masculinité forcément violente. Titouan Beaulin l'accompagne au dessin et à la colorisation avec des graphismes tout en sensibilité, avec des personnages minimalistes mais dont les expressions et les onomatopées sont centrales. L'obligation pour Héloïse et Armand de sortir de leur confort dissimulé au château les contraint à remettre en cause leurs choix pourtant tout à fait honorables : la guerre, la misère, le contact avec des populations non nobles les questionnent davantage encore. On peut regretter que le récit fasse la part belle à une vision héroïque de ce renversement de codes, alors même qu'il y a eu de nombreuses chevaleresses dans l'histoire particulièrement attachées à leur statut nobiliaire et que les péripéties avec Isaure la guérisseuse d'un côté et Antoine le paysan de l'autre sont fantasmées pour l'époque médiévale.

La Chevaleresse est donc un récit intéressant qui pose de bonnes questions tout en choisissant un contexte médiéval assez commun pour ne pas être dépaysé.
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Une BD où l'on suit une jeune fille noble qui aimerait bien être chevalier et lâcher ses travaux de couture.
Plus douée dans le maniement de l'épée que de l'aiguille, elle va passer un marché avec un jeune homme. Mais quand ses prouesses vont êtres connus du roi, il sera grand temps de trouver une solution vivre la vie qu'elle souhaite.
Ce n'est pas une histoire révolutionnaire mais facile d'accès pour les ados et le dessin est agréable.
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Je me suis découvert une véritable passion pour les récits de chevaliers et d'aventure. Je suis rarement déçue de ces histoires qui me transportent. Et si je vous dit que La Chevaleresse est bien plus qu'une expédition, ça vous intrigue ?

🔎 Ma critique express : j'ai aimé ❤️
- le titre
- Les thématiques abordées
- le graphisme de Titouan
- Les cases ultra dynamiques
- La justesse des textes d'Elsa

🔎 Pour ceux qui veulent en savoir plus :

👉 Héloïse, issue d'une famille noble, n'a que faire des devoirs féminins. Une seule chose l'intéresse : combattre. Alors, elle trouve une idée : se fiancer avec son ami, Armand, qui déteste l'entrainement. S'en suit un jeu de passe-passe dans lequel les personnages vont échanger leurs rôles, mais jusqu'à quand cet arrangement pourra-t-il tenir ?

❤️❤️❤️ Qu'elle claque ! Je ne m'attendais pas à un tel coup de coeur pour une BD rangée dans le rayon jeunesse. Bien plus qu'un récit pour les plus jeunes, il saura vous séduire par ses qualités scénaristiques et graphiques !

Elsa Bordier nous entraine dans une aventure dans laquelle on croit. On a envie de soutenir Héloïse dans ses envies de s'accomplir. Mais comme toute bonne histoire, rien ne se passe jamais comme prévu. Ce récit semé d'embuches, vous amène à réfléchir sur beaucoup de sujets : l'amitié, nos choix, l'amour, le regard des autres, nos passions…

Du côté graphique, Titouan Beaulin est un artiste à suivre. J'ai beaucoup aimé le style crayonné de ses cases, qui font sans doute écho à la passion de l'un des personnages (mais je ne vous en dit pas plus). Au fil des pages, Titouan sort des cases, crée des respirations efficaces grâce aux décors ce qui permet de donner une belle dynamique à ce récit.
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La littérature jeunesse continue de mettre en scène des héros et héroïnes qui cassent les clichés et La Chevaleresse d'Elsa Bordier et Titouan Beaulin en est un parfait exemple. Ainsi, depuis toujours la chevalerie est l'apanage des hommes mais pour Héloïse, cette situation est révoltante ! Elle aussi à toutes les qualités pour devenir une chevaleresse et c'est sous le secret qu'elle va apprendre à manier l'épée. Des années plus tard, son don s'est développé mais impossible de le révéler, si ce n'est grâce au travestissement…
La Chevaleresse joue à fond la carte de l'inversion des rôles. Héloïse aime les combats, l'aventure, les femmes et rêve de s'illustrer à la guerre, tout l'inverse d'Armand, son complice, délicat, pacifiste, réfléchi et amoureux du dessin. Ce jeu sur les codes associés à chaque genre paraît à la fois ingénieux et en même temps très stéréotypé. Mais cela n'enlève rien au plaisir de cette lecture, conte imprégné de l'ambiance médiévale où la réalité historique est un peu arrangée et là aussi un peu clichée, pour les besoins romanesques. La guerre, la famine, la peur de la sorcellerie, le souverain qui guerroie et impose ses désirs à la population sont aussi au coeur de cette bande-dessinée.
Les personnages sont tendres et touchants. Héloïse est une héroïne qui ne manquera pas de séduire les jeunes filles ou garçons qui partagent son tempérament fougueux et “va-t-en guerre”, tandis que la délicatesse d'Armand et la jolie relation qu'il noue avec la jeune femme nous attendrira. Au milieu de ce duo, Isaure, la “sorcière” ou plutôt la guérisseuse et Antoine, le guerrier paysan, traits d'union de ce couple et représentants aussi d'une autre vision de cette époque.
Côté illustration, j'ai bien aimé le style minimaliste de Titouan Beaulin, la colorisation est un peu terne mais elle correspond bien à l'univers médiéval de l'histoire.
Lien : https://www.lirado.fr/la-che..
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Héloïse et Armand tous deux enfants de bonne famille, ne correspondent pas aux attentes de leurs parents. Issus de bonne famille d'une société que l'on pourrait placer au Moyen-Âge, elle-il doivent dissimuler leur vraie nature pour sauver les apparences. Tous deux vont trouver un stratagème pour échapper à leur destin et s'allier pour refuser ce qui a été décidé pour elle-lui.
J'ai aimé le dessin et les couleurs de cette bande-dessinée. J'ai apprécié que les deux personnages s'allient mais que le récit n'amène pas une classique romance.
La professeuse documentaliste de cdicollegeguisthau
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La couverture m'a de suite beaucoup attirée… puis les premières pages bof, sans plus… mais j'ai persisté et j'ai bien fait !!!!
Héloïse rêve de devenir chevalier. Mais lorsque l'on est femme et comtesse c'est impossible ! Pour Héloïse, pas question d'en rester là…
Finalement les illustrations vont parfaitement avec l'histoire. Ça se lit très vite et les sujets abordés sont forts. Une bd qui prône le féminisme, la bienveillance, l'amitié, les sentiments ambigus, l'homosexualité et tellement d'autres encore !
Un joli coup de coeur pour de jolis coups d'épées !
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Héloïse, jeune fille noble, s'ennuie dans les travaux de couture et ne prend aucun plaisir à s'apprêter. Ce qu'elle aime c'est s'entraîner à l'épée d'où le nom du livre. Elle fera la connaissance de Armand et également Isaure. Cet album montre le point de vue des jeunes gens, apporte une réflexion sur la guerre ainsi que sur les choix de vie. Outre le moyen âge qui sert de toile de fond, c'est un plaidoyer pour la liberté de choisir sa vie et avec qui le faire. Cette histoire tort le cou aux préjugés et c'est en cela que réside sa modernité. Je remercie masse critique et les éditions jungle ramdam de m'avoir permis de découvrir la chevaleresse.
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Je ressors mitigée de cette lecture.

J'ai apprécié ce qui m'avait attirée et menée à cette BD, c'est-à-dire le contexte médiéval, le renversement des codes - qu'il s'agisse du personnage principal d'Héloïse, de son fiancé Armand ou d'Isaure, qui incarne la sorcière - femme puissante aussi ''utilisée" que haïe.

En revanche, je ne suis pas convaincue par la narration ni par le dessin. Parfois, je me suis interrogée sur l'anatomie des personnages - bon, cela reste encore anecdotique. En revanche, de manière générale, les vignettes m'ont paru un peu vides ; cela aplatissait le décor et lui octroyait un côté superficiel.
En ce qui concerne le rythme de la narration, il est très rapide au départ, avec de nombreuses ellipses, dommage. Cela aurait ajouté de la profondeur aux personnages - ou bien n'ont-ils rien à se dire hormis leur goût pour le combat (pour l'une) et le dessin (pour l'autre) ? Cette rapidité vide ensuite de sa substance l'amitié puis l'amour qui se développe entre

Enfin, une incohérence sur la fin m'a rendue perplexe. Armand écrit, tient ses rênes, son épée, de la main droite. Pourtant, c'est sa main gauche que l'on voit ensuite pansée... Si c'est une ruse, ce n'est pas explicité.

Pas de coup de coeur donc pour cette BD, qui reste intéressante toutefois.
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