Il y a des hommes sous les uniformes (pour ceux qui en douteraient !)... Il y a aussi des missions qu'on ne remplit pas le coeur léger et des moments où on voudrait lâcher prise, désobéir, ne plus être un fonctionnaire aux ordres.
C'est le fil rouge de ce très court roman, incisif et percutant : ce type qu'il faut reconduire dans son pays où il se fera sans doute tuer, un tadjik discret, prostré et terrorisé, dont la vie bouleverse celle de ces policiers. Trois uniformes qui cachent des histoires personnelles parfois difficiles, des doutes et de la fatigue, une incompréhension face au monde mais surtout une profonde humanité.
Je n'avais jamais lu
Hugo Boris mais j'ai vraiment aimé son écriture vive quoique sensible qui dessine, dans ce huis-clos, de beaux portraits de flics (c'est d'ailleurs sans doute pour mieux les dévoiler qu'il laisse le personnage du tadjik au second plan, comme dans l'ombre).
Le roman n'est pas un polar, pourtant le rythme est soutenu, la tension va crescendo, et c'est très réussi !
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