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Critique de Lorraine47


Constellation est ma bonne surprise de ce début d'année 2015: sûrement pas le navet mais le clou de girofle de mon menu littéraire.
Ce roman a gentiment été glissé sous mon sapin par un babelionaute qui se trouve être mon frère cadet.
Le sujet ne m'emballait pas a priori, un peu de mauvais goût, cette lecture relatant un crash aérien alors que je dois entreprendre cet été mon plus long voyage en avion pour la Réunion: je croise les doigts: ça c'est fait!
Constellation est le nom du quadrimoteur dans lequel trente-sept passagers vont rencontrer leur destin un 27 octobre 1949: parmi eux, Marcel Cerdan et Ginette Neveu, virtuose du violon.
Adrien Bosc s'est livré à une véritable enquête de fourmi sur les circonstances du crash et le passé des passagers. La construction du roman tient le lecteur en haleine même si dès le début il n'ignore rien de la fin tragique de ce vol transatlantique. Pas à pas nous apprenons à connaître ces anonymes réunis pour un funeste et dernier voyage.
L'auteur nous conte avec art et par petites touches, des tranches de vies.Il nous révèle comment ces âmes, telles des petites lumières se sont rejointes dans le ciel. Il les compare à ces constellations que nous avons le bonheur d'observer certains soirs, minuscules points de lumière réunis sur le même plan par les jeux de l'astronomie et du hasard pour un dessin cohérent qui n'a absolument aucune cohérence spatio temporelle. Mise en abyme de notre propre destinée...
En filigrane, à travers ces destins et ces vies fauchées, Adrien Bosc relève les hasards parfois troublants qui nous mettent en présence les uns des autres. "Parce que c'était moi, parce que c'était lui", nous retorquerait notre cher Montaigne. Cette notion de destin peut également être mise en lien avec la prédestination chère aux jansénistes et à Pascal.
Destinée, nous chanterait aussi Guy Marchand mais sans vouloir être désagréable je ne vais pas mettre sur le même plan spiritualité et variété de bas étage. Pardon, Guy!
Cette lecture divertissante m'inspire ce vers de Ronsard: "Cueillez les roses de la vie." Mais acceptez-en les épines! C'est cela vivre...Entre autres...
Il me reste à remercier mon frère pour ce charmant cadeau et je lui dis à très bientôt sur le vol Air France qui nous acheminera sans encombres à destination! Cela est une autre histoire...
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